Même si d'après Pascal « Tous les hommes recherchent d'être heureux, quels que soient les différents moyens qu'ils y emploient » (Pensées), St Just déclare que « Le bonheur est une idée neuve en Europe », employant cette phrase dans la Conclusion du Rapport présenté à la Convention au nom du Comité de Salut Public le 3 mars 1794. En réalité, on peut considérer que l'idée du bonheur comme salut spirituel accessible après la mort a progressivement cédé la place au 18è siècle à une nouvelle définition d'un bonheur accessible ici-bas, fondée sur la redécouverte du plaisir ...
[...] Ils ont mis en place les institutions scolaires et culturelles : une telle rationalisation de la vie collective vise au bonheur de tous. La politique qui se réclame de la nature ou de la raison se réclame la même pour tous. -Raison et progrès Les Lumières ont confiance dans la raison. Les malheurs proviennent des préjugés et des conduites absurdes, et le progrès consiste dans une rationalisation progressive de la vie des individus. Il est une réalisation du bonheur dans la levée de ce qui entrave l'autonomie de l'individu. [...]
[...] Le libertinage est le produit d'une société riche qui permet à une certaine catégorie de la population de faire du plaisir presque une profession. Les galants, les amants, les libertins, ont fait du plaisir leur objet, leur discipline. Ainsi, pour Sade, un des libertins les plus fameux : Ce n'est pas dans la jouissance que consiste le bonheur, c'est dans le désir, c'est à briser les freins qu'on oppose à ce désir (mis dans la bouche de Durcet dans les 120 journées de Sodome). Le bonheur résiderait : -moins dans la satisfaction que dans la volonté de transgression. [...]
[...] Il n'est de bonheur individuel que dans la réminiscence parce qu'au fond de la mémoire c'est la source vivante de Dieu que nous retrouvons. Il identifie l'union à Dieu avec le bonheur recherché par le désir humain. Si le christianisme a marqué dés les premiers siècles une rupture radicale avec le monde païen, les docteurs chrétiens n'en ont pas moins continué à utiliser les catégories héritées de la culture antique. Ainsi, le concept de vertu dans l'Antiquité devient au Moyen Age la disposition à se conformer à la loi divine. [...]
[...] Cependant, pour Rousseau ce n'est point par les plaisirs entassés qu'on est heureux, mais par un état permanent qui n'est point composé d'actes distincts Différentes conceptions sur les moyens d'atteindre ce bonheur -Le savoir et la politique du bonheur Toute politique pourrait se résoudre en une pédagogie : il suffirait d'éclairer le peuple, de diffuser les lumières pour faire reculer les injustices et faire advenir le bonheur. Pour Descartes, le bonheur est associé au savoir, c'est une question de pédagogie. C'est la superstition qui rompt le bonheur. Rousseau lui pense que le bonheur ne peut se réduire au savoir, qui rend parfois les hommes malheureux. Le bonheur est lié à la participation accrue la vie dans la société, dans la cité. sacre de l'écrivain : transfert de l'autorité morale du prêtre vers l'homme de lettres ou le philosophe. [...]
[...] Le Bonheur est une idée moderne, à conquérir chaque jour. En 1722 : Voltaire écrit à Mme de Bernière La grande affaire et la seule qu'on doit avoir, c'est vivre heureux et Condorcet déclare que le bonheur est une loi naturelle du cœur humain. Mais les philosophes ne cessent de répéter que cet état de relative satisfaction tant désirée ne peut être qu'en nous Le Bonheur est dans la redécouverte du plaisir, on se l'approprie comme valeur -Une réhabilitation de la nature humaine Le 18è s est le temps de la réhabilitation du plaisir et de la notion de l'homme imparfait (car pêcheur). [...]
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