En 1933, le peuple allemand élit au suffrage universel Adolph Hitler en tant que chancelier allemand. Six ans plus tard, la Seconde Guerre mondiale se déclenche. Durant cette guerre, des atrocités sont commises par les dirigeants du pays, telles que des actes de barbarie, des enfermements et des meurtres dans des camps de concentration pour des minorités. Ces dernières vont choquer le monde entier lors de leur découverte. Ainsi, le peuple germanique a pris la mauvaise décision d'élire un tyran pour gouverner le pays.
Pour Kant, « Un état est l'unification d'une multiplicité d'hommes sous des lois juridiques ». Dans une démocratie, ces hommes possèdent la Souveraineté populaire et ont le droit de donner leur avis sur la création des lois. Il semblerait donc tout naturel que le peuple fasse les lois, même par l'intermédiaire de représentants qu'il a élus (démocratie représentative). Pourtant, d'après l'exemple du peuple Allemand, on remarque que les hommes peuvent faire le mauvais choix vis-à-vis de la politique et donc détruire leur propre régime démocratique. Le caractère influençable des hommes peut donc nous faire nous questionner sur l'aptitude réelle du peuple à faire les lois, ou bien à élire des hommes politiques capables d'assurer cette fonction, dans le but d'atteindre un Bien Commun, ensemble des services et des avantages possédés par la collectivité et susceptibles de satisfaire des intérêts. Mais si les hommes n'en ont pas la capacité, qu'elle serait la solution afin de remédier à ce problème ?
Dans une démocratie, le peuple dispose de la Souveraineté populaire, un concept apparu avec Jean Bodin et Hobbes, où un individu ou un groupe d'individus est capable de se donner, à lui-même, ses propres lois. Il est alors appelé souverain. Cette souveraineté est réputée pour être indivisible, imprescriptible et inaliénable. Le titulaire de la souveraineté, c'est le peuple réel c'est à dire l'ensemble des citoyens. (...)
[...] On part donc du principe que le peuple sait ce qu'est le Bien Commun. L'Etat et la vie politique émanent donc de la société qui la contrôle. Prenons un exemple récent, le soulèvement du peuple Egyptien. Il s'est révolté pour chasser du pouvoir un dictateur, Hosni Moubarak, car leurs conditions de vie n'étaient plus acceptables. Leurs droits étaient bafoués et la population mourrait de faim à cause des décisions politiques prises par les dirigeants. Cette décision commune du peuple a permis de retrouver une libre démocratie, tant recherchée. [...]
[...] Nous voyons donc que le peuple se croit libre, mais ne l'est pas réellement. Prenons une expérience simple, deux hommes se présentent à vous l'un après l'autre, d'un côté un homme charismatique et enjoué, de l'autre un homme sérieux et fermé. Ces deux personnes vous présentent le même produit. Votre choix se portera sur l'homme qui se présente bien, qui vous donne envie de le croire. L'autre homme peut bien dire des choses vraies, il ne vous intéressera pas autant. [...]
[...] En effet, le peuple doit vivre dans un régime qui lui correspond et lui convient, qui lui soit bénéfique. Pour Rousseau, il est naturel pour l'homme de diriger. Pour lui, il est du devoir de l'homme de s'occuper de la vie politique. Le principe est simple, comme le dit Rousseau : L'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite s'appelle liberté Vivre sous les lois que l'on a choisies, acceptées, votées, fait de nous des hommes libres. Si le peuple obéit à ses propres lois, alors il n'obéit à personne. [...]
[...] Le pouvoir au peuple est nécessaire, dans certaines mesures. La Souveraineté populaire doit se faire dans de bonnes conditions, où les hommes cherchent à convenir d'accords apportant des avantages à tous. Le peuple doit également être lucide, s'instruire pour devenir un meilleur citoyen, doté d'un esprit critique face aux démagogues et imposteurs, qui ne désirent qu'une place au pouvoir, afin de prendre la tête d'un Etat. L'existence d'un Bien Commun doit être nuancée. Il faut réaliser ce Bien Commun en accord avec tous les hommes, quitte à se séparer de la Démocratie pendant quelques temps afin de mieux la reconstruire par la suite, sur des bases plus solides, et plus fiables. [...]
[...] Mais comment peut-elle faire autrement ? Dans les domaines qu'elle ignore, peut-elle faire autrement que d'écouter un ignare audacieux qui proclame ses vérités gratuites avec autant d'aplomb et de persuasion ? Cette théorie peut être prolongée par des exemples tels que les paroles de la chanson de Guy Béart : Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté Le peuple ne fait qu'écouter ce qu'il croit bon, alors que cela ne l'est pas réellement. Le pouvoir aux mains d'un seul homme entraînerait donc l'arrivée d'un certain despotisme. [...]
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