Dissertation philosophique sur le sujet : « L'histoire n'est elle qu'un roman ? ».
[...] Et ce qui fait la primordialité de cette Praxis pour l'homme façonneur de son histoire est le fait qu'elle ait pu conduire le peuple lui m^me vers la lutte des classes, outil des avancées sociales de tout temps. En d'autres termes, c'est à sa capacité d'agir, la Praxis, que l'homme se doit d'être, quelque part, libre de son destin puisqu'il permet la construction de l'histoire selon sa volonté. Puis, si Marx voit dans le fait d'agir, la capacité de l'homme à moduler son avenir, c'et dans la pensée que Hegel y voit cette primeur : l'esprit forme l'histoire Car, il est évident que l'histoire ne sera plus qu'un roman le jour ou les hommes qui la composent seront dénués de leur intellect. [...]
[...] Ainsi, la philosophie de Kant aboutie à l'idée qu'une fin ultime existerait bien, cette fin ultime serait régie et décomptée par la raison elle-même. Il ne s'agit pas ici de la raison de chaque homme individuellement , mais bien de la raison elle-même , c'est-à-dire en tant qu'elle garde son universalité , la raison qui est donc valable pour chacun d'entre nous , en toute situation puisqu'elle implique le bon sens. Ce raisonnement trouverait son origine dans le fait que si les hommes réalisent des actes qui ne sont pas toujours en accord avec la raison, c'est bien la succession elle m^me des actes qui est régie par la raison, en tant qu'elle nous guiderait, grâce à son caractère naturel et universel sans que l'on ne s'en aperçoive vraiment. [...]
[...] En d'autres termes, l'Histoire serait elle liée à une finitude suivant une terrible logique, aussi intelligible puisse-t-elle se révéler. Voyons donc pour vérifier cette hypothèse, la démonstration de Kant sur la question : la nature dans le jeu de la liberté humaine, n'agit pas sans plan ni sans dessein final. On peut comprendre en cette proposition la place prépondérante de la nature qui ferait que celle-ci agisse à travers chacun de nos actes, d'une manière systématiquement intéressée. Cela voudrait dire que si les hommes sont certains d'être libres de leurs propres actions, lorsqu'ils façonnent l'Histoire, ils ignorent tout en fait du rôle véritable de la nature, qui, elle, régit ces mêmes actes dans l'optique d'un accomplissement certain. [...]
[...] Car, selon ce principe, le monde qui nous entoure était déterminé à être ce qu'il est bien devenu aujourd'hui, et le monde tel que je le voie aujourd'hui est déterminé à être dans un certain état de l'avenir et pas un autre. Ceci ferait de l'Histoire elle même, une longue chaîne paradigmatique dont les maillons successifs des causes et des effets s'entrelaceraient de façon permanente (une cause engendrant forcément et de façon irrémédiable à un effet). Voilà pourquoi nous pouvons affirmer que l'histoire suit une logique de cause à effet et qu'elle est déjà écrite, de même sorte qu'un roman. [...]
[...] Quel serait donc le degré de liberté avec lequel nous agissons directement ? Notre existence n'existe –t-elle que parce que nous avons été déterminé ? Notre existence nécessite –t-elle une remise en question permanente qui voudrait que l'Histoire démarre d'un moment A bien défini, vers un moment cette durée s'acheminant vulgairement vers la logique du romancier ? L'Histoire est elle effectivement l'œuvre entière des hommes, ou n'est elle façonnée que par un unique caractère (le romancier), en sachant de plus, qu'il sait procéder à de multiples retournements de situations ? [...]
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