Dissertation dont le sujet est : Pour convaincre, est-il préférable d'illustrer son point de vue à travers un récit fictif ou de présenter directement ses arguments ? Une argumentation a pour but de convaincre, c'est-à-dire d'amener le destinataire à adhérer à un point de vue en jouant sur la logique, la rigueur et le rationnel. On peut aussi faire appel aux sentiments, au plaisir et à l'émotionnel, afin de le persuader.
[...] Le narrateur devient un guide pour le lecteur en lui indiquant clairement les morales ou les leçons qu'il faut tirer de l'histoire. Il peut également montrer les actes ou les comportements qui sont condamnables. Le lecteur est ainsi accompagné et amené à se questionner tout au long du récit. De plus, la fable annonce souvent une moralité en une phrase. Ainsi, certaines morales de la Fontaine sont devenues célèbres. C'est le cas de le travail est un trésor une morale tirée du Laboureur et ses enfants. [...]
[...] Si l'auteur vise un public un minimum cultivé, ou si il veut l'amener à réfléchir et à se questionner ou enfin si il est plus doué pour analyser et commenter il est préférable de choisir l'argumentation directe. Si au contraire, il vise un large public ou si il veut éviter la censure ou encore si il a un esprit inventif, mieux vaut choisir l'argumentation indirecte. Par conséquent, bien qu'il soit intéressant de comparer ces deux argumentations, il serait tout de même judicieux d'étudier les facteurs extérieurs qui font varier le type d'argumentation à choisir et son impact sur le lecteur comme par exemple le contexte politique ou social et l'age des lecteurs. [...]
[...] Ceux-ci peuvent confronter leurs réflexions é celles de l'auteur. L'essai prend en compte la pensée du lecteur et se caractérise aussi par la recherche d'éléments de réflexion. C'est une ouverture à l'échange et au débat. Michel Tournier, auteur Des clés et des serrures, pousse le lecteur à s'interroger sur sa place dans la nature et les "forces élémentaires" qui le dominent. Enfin, l'auteur d'un essai peut aussi avoir des intentions polémiques. Dans ce cas, exceptionnellement, l'essai ne vise plus seulement à convaincre mais aussi à persuader c'est-à-dire à utiliser les émotions du destinataire. [...]
[...] Mais, tous ces avantages à écrire un récit fictif s'accompagnent immanquablement de certains problèmes ou limites. D'abord, le fait même d'utiliser une histoire pour viser un large public entraîne inévitablement la simplification de problèmes complexes et donc des pertes de données importantes. Cela peut amener le lecteur à une réflexion trop superficielle et fausser son jugement. Par exemple quand La Fontaine écrit dès la première ligne de Le loup et l'agneau : la loi du plus fort et toujours la meilleure on est en droit de se demander si l'on peut qualifier cette morale de vérité générale. [...]
[...] Les hommes politiques, les journalistes parlent de leurs expériences ou font part de leurs jugements dans des articles, des traités, des livres, des mémoires, des études, des lettres ouvertes, des pamphlets L'essai n'a pas de définition formelle : aucune régle de discours, d'énonciation et de longueur de texte n'est imposée. Par exemple, dans Pensée d'un biologiste, Jean Rostand, nous fait part de ses réflexions sur les relations entre l'homme et le monde dans lequel celui-ci évolue. Ensuite, ce genre se caractérise par ses structures logiques. Les arguments sont clairement énoncés. Les thèses défendues et les thèses adverses sont bien identifiables. Les auteurs mettent ainsi leurs pensées à l'épreuve, pour en vérifier la validité. Les traités, en particulier, sont très rigoureux. [...]
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