L'amour est une notion complexe, qui réside dans le fait que coexistent une passion et une irrationalité. Le désir est intimement lié à la notion d'autrui. (Le désir existe du simple fait de notre conscience de l'existence d'autrui). Sartre affirme : "L'amour c'est le désir du désir d'autrui". Il donne sa conception de l'amour comme le fait de vouloir être aimé.
Est-ce que l'amour se résume à attendre qu'autrui nous désire ou bien est-ce simplement désirer ? Et dans ce cas si on désire que l'autre nous désire, ne devient-il pas prisonnier ? (...)
[...] C'est le besoin de reconnaissance. (Rappelons quand même que ce manque crée le désir). Le désir c'est donc la recherche de la reconnaissance d'autrui, et ce pour se sentir plus vivant. En effet l'autre prend conscience de notre travail ou de nos sentiments et donc nous obtenons satisfaction. Nous devenons plus vivants. Or l'amour est un sentiment considéré unique, irrationnel, à l'égard d'un être semblable à soi ou non. Mais il faut garder à l'esprit que l'amour est aussi un projet de se faire aimer. [...]
[...] Ici l'auteur semble penser que l'amour se résume au désir du désir d'autrui. C'est-à-dire que le sentiment unique qui caractérise l'amour ne peut apparaître que lorsque l'être se sait être aimé. L'amour n'existe qu'avec la présence de l'autre. Donc si un homme a conscience qu'il est aimé alors il deviendra peut être amoureux. L'amour se résumerait ainsi à un échange : on donne pour recevoir, on désire être aimé, on désire le désir de l'autre. Nous abordons ainsi l'intime relation entre le désir et autrui. [...]
[...] Notons malgré cela une nuance : si la première étape peut sembler rationnelle, la deuxième ne l'est évidemment pas ; Mais nous ne voulons pas non plus être aimés librement, c'est-à-dire sans raison. Outre les dires de Sartre, nous pouvons opposer la notion philosophique de l'amour. L'amour c'est être soumis à une force, une passion considérée comme unique. Ne pouvons nous pas dire que l'amour c'est simplement désirer l'autre. Ce n'est pas parce que l'amour implique autrui, qu'il implique le désir d'autrui. [...]
[...] Mais un animal ne peut pas éprouver de tels sentiments vis-à-vis des hommes, c'est par définition un animal et donc ne peut ressentir que ce qui est physique (douleur, faim . Pourtant il peut exister un amour entre une vielle femme et son chat. Donc l'amour résiderait dans un sens unique. Il y a désir sans attendre quelque chose en retour. L'amour s'il existe tel que notre société le perçoit, va dans un sens unique : on aime sans rien sans attendre d'être aimé en retour. [...]
[...] Pour ne pas trop s'éparpiller, nous retiendrons que Sartre voit en l'amour une approche mutuelle, comme une demande du désir de l'autre et vice versa. Autrement dit l'amour c'est vouloir être aimé mais aussi ne pas tomber dans un quelconque automatisme. Par ailleurs nous avons vu aussi qu'il est possible de dire que l'amour c'est désirer sans vouloir pour autant être désirer. Il n'est pas question d'échange. Rappelons que ces deux points de vue nous ont conduits à établir le but de l'amour : atteindre le bonheur. [...]
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