Pour disputer comme pour discuter, on a 2 adversaires qui s'affrontent chacun essayant de convaincre l'autre qu'il a raison. Dans le cas de la dispute on peut convaincre par des preuves. Pour poser le problème, je cherche le présupposé. Si je prétends que je peux prouver que j'ai raison quand je dis « c'est beau ». Si je pense que le jugement de goût est un jugement de connaissance c'est que je possède une définition du beau. Pourtant le sens commun dit souvent, des goûts et des couleurs on ne discute pas, mais si je ne peux pas disputer du goût ne puis-je pas néanmoins en discuter ?
On s'intéresse à la réponse la plus spontanée du point de vue de celui qui pose la question. Il existerait donc des critères précis du beau ou un canon de la beauté. Je pourrai disputer du goût dans cette perspective là puisque je possède la définition du beau. Tout commence au Veme siècle avant JC. Pour les Grecs, l'univers est un cosmos (=un tout ordonné). L'oeuvre d'art devait apparaitre comme un microcosme (=petit monde, reflet de ce tout ordonné). Pour Platon par exemple, il y a d'un coté la réalité à laquelle appartient le Beau et de l'autre le monde de l'expérience dans lequel nous vivons et dans lequel nous ne rencontrons que des copies de cette réalité. Pour Platon les artistes nous maintiennent en nous éloignant de la réalité, il faut donc les chasser de la cité. Il fait une exception pour les artistes dit inspirés (car leurs oeuvres sont de vraies microcosmes) et particulièrement pour ceux qui font de la musique (car plus abstrait). Au 17eme siècle, on va changer de conception de l'univers mais on va garder la même idée de l'oeuvre d'art. On n'a plus la même conception de l'univers, ce n'est plus un tout organisé, on découvre qu'il est infinie et que la nature est écrite en langage mathématique. Le privilège de l'Homme c'est de posséder une raison qui permet de comprendre ces lois de la nature. C'est la révolution Galiléenne. L'idée de vérité a évolué mais on va continuer à se faire une idée de l'art qui n'est pas très différent (...)
[...] Prenons un exemple : quelqu'un me dit, un autre verre de vin ? là c'est un combat entre mes désirs et ma volonté, finalement j'accepte et à ce moment là je prends le verre et je goûte, puis je dis c'est bon Ma sensibilité a triomphé de ma raison. Quelqu'un me dit c'est mal C'est la raison qui détermine un jugement. Je repose le verre et je fais ce constat : il retient la lumière dans sa robe et je dis c'est beau C'est un jugement mais différent, finalement ça n'est ni ma raison ni ma sensibilité qui gagne. [...]
[...] Hume raconte qu'un jour deux sommeliers se sont emparés du tastevin , le premier goûte et dit que le vin a un goût de métal et le deuxième dit qu'il a un goût de cuir. L'assistance se moque, remet en question leur expertise. Le tonneau de vin se vide et au fond il y avait une clé attachée à un bout de cuir. On voit bien à partir de cet exemple qu'il s'agit de défendre un autre critère, le bon goût (c'est une question de culture, d'éducation). On pourrait partir des empiristes pour s'en éloigner ensuite. On pourrait accepter avec eux de penser que le Beau est une affaire de sensibilité. [...]
[...] Pourtant le sens commun dit souvent, des goûts et des couleurs on ne discute pas, mais si je ne peux pas disputer du goût ne puis-je pas néanmoins en discuter ? On s'intéresse à la réponse la plus spontanée du point de vue de celui qui pose la question. Il existerait donc des critères précis du beau ou un canon de la beauté. Je pourrai disputer du goût dans cette perspective là puisque je possède la définition du beau. Tout commence au Veme siècle avant JC. Pour les Grecs, l'univers est un cosmos tout ordonné). L'œuvre d'art devait apparaitre comme un microcosme (=petit monde, reflet de ce tout ordonné). [...]
[...] Par exemple, Mozart écrit dans certain contexte : c'est une musique classique et occidentale. Malgré tout, sa musique deviendra une musique universelle. La seconde est qu'on peut discuter du beau : apprendre à apprécier une œuvre d'art ce pourrait être l'apprentissage de la tolérance. On ne peut pas disputer du goût puisque l'on ne peut pas définir le beau et qu'il n'y a pas de critères non plus pour distinguer le bon goût du mauvais. En revanche, on peut en discuter puisqu'il existe un sens commun du beau. [...]
[...] Qu'est ce qui distingue une œuvre d'art de ce qui n'en est pas une ? Est-ce qu'il suffit que l'artiste le dise ? Est-ce qu'il suffit que cette œuvre se trouve dans un musée pour que ce soit une œuvre d'art ? Il est bien évident qu'aucune de ces réponses n'est satisfaisante. Il faudrait non pas se demander quel est l'objet qui mérite le nom d'œuvre d'art mais plutôt comment un objet doit il fonctionner pour qu'on puisse parler d'œuvre d'art. Quand y-à t-il de l'art ? Qui peut en juger ? [...]
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