Pour commencer, nous rappelons que la philosophie de Platon, telle que nous la connaissons à travers les ouvrages qui sont publiés sous son nom, comprend plusieurs grandes périodes. Une première période que l'on appelle socratique. Ce sont tous les dialogues assez courts dans lesquelles Socrate est en présence d'un certain nombre d'interlocuteurs athéniens. Ces dialogues sont, en général, des dialogues qui tournent autour de notions comme l'amitié, la vertu, etc. (...)
[...] Or, le mythe est bien un type de vérité et il y a beaucoup de vérités auxquelles nous adhérons comme à des mythes. Platon nous dit qu'on peut ne pas croire aux mythes et que sans y croire nous pouvons tout de même leur trouver un certain nombre de significations ou d'interprétations philosophiques possible mais pendant leur exposé la pensée se met dans une position d'écoute et elle reçoit le contenu de la pensée comme un tout. Mais nous sommes là, ni dans le dialogue, ni dans la philosophie. [...]
[...] La question de la dialectique dans la philosophie platonicienne Introduction : Pour commencer, nous rappelons que la philosophie de Platon, telle que nous la connaissons à travers les ouvrages qui sont publiés sous son nom, comprend plusieurs grandes périodes. Une première période que l'on appelle socratique. Ce sont tous les dialogues assez courts dans lesquelles Socrate est en présence d'un certain nombre d'interlocuteurs athéniens. Ces dialogues sont, en général, des dialogues qui tournent autour de notions comme l'amitié, la vertu etc. [...]
[...] Voilà pourquoi la notion de dialogue chez Platon s'oppose à deux choses. Elle s'oppose d'une part, mais cela Platon le montrera plus systématiquement dans des oeuvres ultérieures, à la parole mythique. Le dialogue s'oppose au mythe parce que le mythe est une histoire que quelqu'un raconte mais sans qu'il y ait dans le récit de méta-discours. Platon va lui même ultérieurement insérer des mythes dans son œuvre. Platon est totalement conscient de la forme spécifique de la pensée mythique par rapport à la pensée discursive, philosophique. [...]
[...] C'est un thème que l'on retrouve chez quelqu'un comme Gaston Bachelard, qui de manière extrêmement novatrice, introduit cette idée du je/tu comme structure de la rationalité, ce qu'il appelle la structure d'auto-surveillance qui est nécessaire pour qu'une pensée puisse accéder à la raison et en particulier à la rationalité scientifique. Donc, nécessité d'un dialogue intérieur comme préparant à la rationalité scientifique De la pensée narrative et mythique à la pensée discursive et philosphique Le dialogue socratique est donc d'abord un dialogue entre personnes. Il a pour tâche de faire vivre la pensée parce que la pensée fermée sur elle- même, c'est-à-dire la pensée du monologue est une pensée qui premièrement est selon Platon narrative. [...]
[...] Donc il faut d'emblée voir que la philosophie a trouvé chez Platon un double héritage. D'une part la pensée n'est vraiment vivante que si elle n'est pas monologuale, ce qui concerne aussi les monologues intérieurs. Mais en même temps, Platon a été le plus féroce observateur des dangers du dialogue, du danger des échanges, du danger de ce que nous appellerions aujourd'hui la société de communication, dans laquelle les sophistes sont les meneurs du jeu. Donc, c'est une première remarque La nécessité d'un dialogue intérieur Nous pouvons faire une seconde remarque sur cette question du dialogue à savoir que Socrate parle réellement à des interlocuteurs et débat avec eux pour les faire progresser vraiment, avec le souci de la vérité. [...]
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