Responsabilité et conscience, moralité, responsabilité de nos actes, Jean-Paul Sartre, inconscience, responsabilité civile, réchauffement climatique, George Marshall, communication, philosophie, obligation morale, Freud
On connait tous cette expression enfantine, mais que l'on entend aussi souvent dans la bouche de nombre d'adultes "je l'ai pas fait exprès !". Cette phrase interroge les limites de son propre état de conscience, mais aussi la responsabilité de nos actes. À première vue, il peut sembler évident que si nous avons conscience de ce que l'on fait, nous devrions en être responsables. Cette question morale se retrouve dans de nombreux domaines très différents : la responsabilité parentale, juridique, civique, collective ou individuelle, par exemple. Si être responsable, c'est avoir conscience de ses actes et être capable d'en répondre, est-ce que tous nos actes sont guidés par notre conscience ?
[...] C'est pourquoi les cas d'addiction complexifient la question, car ils sont caractérisés notamment par la perte de contrôle de soi et par le prolongement de la consommation (alcool, drogues, tabac . ) ou activité (travail, jeu vidéo, pari . ) Malgré la connaissance des problèmes qu'elle cause. Les personnes dépendantes peuvent donc en être conscientes et malgré tout, être incapables de changer la situation. Privées ainsi de leur liberté, elles ne peuvent pas être désignées comme responsables. À cet égard, la responsabilité repose sur deux fondements : la liberté et la conscience de ses actes. [...]
[...] Cette ignorance serait-elle due à un problème de communication ou encore au manque de responsabilité qui caractérise tant l'être humain ? Il nous apparaît donc dans un premier temps que la responsabilité, associée à la conscience, est en quelque sorte une forme d'engagement personnel ou collectif, de sorte que nous ne saurions être responsable que ce dont nous n'avions pas conscience. De ce fait, une personne peut être véritablement considérée comme responsable que s'il y a eu de sa part une intention voulue et coupable. [...]
[...] Sommes-nous responsables de notre propre éducation ? À cette dernière question, il semble évident de répondre que non. Comment mesurer la responsabilité et l'aliénation de notre conscience ? Cette tâche est extrêmement complexe, et d'autant plus pour notre inconscient. Nous allons maintenant nous pencher plus en détail sur l'inconscient, qui pourrait se définir comme l'ensemble des phénomènes qui échappent à notre conscience. Pour Freud, l'esprit de l'humain est divisé en trois instances : le ça, le surmoi et le moi, qui sont respectivement la partie la plus inconsciente de l'homme qui contient nos instincts et pulsions, une intériorisation des interdits parentaux, et finalement la partie pleinement consciente de notre âme. [...]
[...] Dans le cas ci-contre, le conducteur sera fautif et donc responsable de cet accident non désiré. Le droit civil se base sur les faits, la ou les causes ayant permis d'identifier le coupable et où l'intention important peu. Ici, il sera responsable d'un acte dont il n'est pas forcément l'auteur direct et conscient. Contrairement au droit pénal, c'est l'acte lui-même qui est mis en cause, où les motivations et la volonté de commettre un délit sont plus importantes que ses conséquences. [...]
[...] Conclusion « Devrions-nous être tenus responsables de ce dont nous n'avions pas conscience ? » La responsabilité, mais également ne pas avoir conscience de quelque chose, d'un fait ou d'une situation précise résulte dans tous les cas d'une implication, positive ou négative de la liberté. La réponse à cette question ne peut donc nous être présentée de manière brève et concise. L'homme doit être en tout point l'unique auteur de ses actes, mais aussi des conséquences que ses choix engendrent, menant par la même occasion à une part de responsabilité. [...]
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