Dans la mythologie grecque, Dédale est le représentant de l'ingéniosité humaine. Il construit les ailes qui lui permettent de sortir du labyrinthe de Cnossos, qu'il a construit lui-même. Ici, la technique est source de vie, de liberté. A l'inverse, son fils Icare, ne prend pas conscience du danger et s'approchant du soleil, la cire fond et Icare meurt. Cette mythologie nous enseigne ainsi que la technique peut être aussi bien source de vie que de mort.
En effet, l'objet de cette marche en avant, de cet essor technologique a pour but original l'accroissement aussi bien qualitatif que quantitatif des moyens dont nous pouvons disposer pour agir sur le monde extérieur et le transformer. Pour Descartes, les progrès techniques ont pour objet de réaliser le rêve d'un « l'homme maître de la nature ». Dans un sens plus général, les progrès techniques ont pour ambition d'améliorer les conditions de vie de la population.
Cependant, de la révolution industrielle à cette « nouvelle révolution copernicienne » qu'a été la création par le biais du clonage thérapeutique de la brebis Dolly, la plupart des bouleversements de la vie humaine ont été en grande partie déterminés par des bouleversements technologiques. Et si ces changements ont apporté bon nombre d'améliorations dans la vie des hommes, les mutations ne se sont pas toujours faites sans souffrance. Ainsi, une interrogation est alors soulevée : devons-nous avoir peur des progrès techniques ? ou par extension, le progrès technique est-il suicidaire ? On peut se demander si l'homme n'a pas commis une erreur dramatique en croyant aller de l'avant, il se précipiterait plutôt dans l'échec ? Et donc si la peur ne s'impose pas.
La peur est un sentiment que l'on ressent face à un danger réel ou possible, elle suppose une anticipation de l'avenir, une appréhension de ce qui pourrait avoir lieu.
J'insisterai dans une première partie sur la fascination que suscitent les progrès techniques. Dans une seconde partie, nous mettrons en valeur la nécessaire rationalisation des avancées techniques.
[...] Devons-nous avoir peur des progrès techniques ? I. La fascination originelle à l'égard des progrès techniques : une source d'aveuglement. A. Une ère de confiance aveugle dans les progrès techniques. B. Avancée technique: avancée éthique ? II. La science contre l'Homme : une rationalisation nécessaire des progrès techniques A. Les dérives des avancées techniques contre l'espèce humaine. [...]
[...] Ainsi, une interrogation est alors soulevée : devons-nous avoir peur des progrès techniques ? ou par extension, le progrès technique est-il suicidaire ? On peut se demander si l'homme n'a pas commis une erreur dramatique en croyant aller de l'avant, il se précipiterait plutôt dans l'échec ? Et donc si la peur ne s'impose pas. La peur est un sentiment que l'on ressent face à un danger réel ou possible, elle suppose une anticipation de l'avenir, une appréhension de ce qui pourrait avoir lieu. [...]
[...] Au final, il s'agit de savoir si oui ou non l'homme maîtrise son histoire en maîtrisant les progrès qu'il accomplit au fil de celle-ci. Bibliographie Nayla Farouki, Les progrès de la peur (ouvrage collectif) et publié aux éditions Le Pommier. Jacques Ellul, Le système technicien aux éditions Calmann-Lévy. Alain Sabatier, La technique comme achèvement de la métaphysique selon Heidegger Martin Heidegger, Conférence de 1953, La Question de la technique Aldous Huxley, Le meilleur des mondes Albert Jacquard, Au péril de la science ? aux Editions du Seuil. Jean-Pierre Séris, La Technique aux éditions PUF. [...]
[...] Conclusion La fascination face aux progrès techniques a fait que l'homme a privilégié la raison pragmatique au point de lui donner l'exclusivité et d'oublier que l'Humanité ne peut tout résoudre : on considère souvent que les hommes sont perfectibles et on oublie la démesure de l'Homme, l'hybris critiqué souvent pendant l'Antiquité. La peur, face aux progrès techniques, est presque innée puisque l'innovation entraîne toujours vers l'inconnu. La prise de conscience que le monde peut être détruit par l'Homme entraîne évidemment la peur de l'apocalypse. Mais, la technique n'est pas seulement source de mort, mais source de vie, et l'ambivalence du progrès technique est aussi celle de l'Homme. [...]
[...] La fascination originelle des progrès techniques : source d'aveuglement A. Une ère de confiance aveugle dans les progrès techniques L'amour pour principe, l'ordre pour base, et le progrès pour but voici la formule sacrée du positivisme telle que la décrivait Auguste Compte dans son Cours de la philosophie positive Ainsi, le positivisme considère que l'esprit scientifique va, par une loi inexorable du progrès de l'esprit humain (qu'il nomme loi des trois états) remplacer les croyances théologiques ou les explications métaphysiques. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture