Dissertation de philosophie sur le sujet suivant : Devons-nous croire ce que le souverain nous dit de croire ? Références aux réflexions de Rawls, Mill, Rousseau, Tocqueville, Hobbes
[...] Dans Démocratie en Amérique, Tocqueville offre un récit des nations où la souveraineté du peuple est la plus visible ou dominante. Il note d'ailleurs que dans les nations où prévaut le dogme de la souveraineté du peuple, chaque individu forme une partie égale de cette souveraineté et partage également le gouvernement de l'État. Ceci est important parce que Tocqueville ne cherche pas à rendre compte de nombreuses formes de la souveraineté du peuple, mais seulement de la forme la plus visible ou dominante. [...]
[...] Dans un premier temps, nous déconstruirons la souveraineté pour mieux l'identifier. Cela permettra de discuter sa nécessité, puis d'analyser la supposée unicité du peuple sous son chef. De la construction initiale de souveraineté Fondamentalement, Hobbes soutient dans son Léviathan que la souveraineté doit être établie concrètement afin de satisfaire un besoin hypothétique. En effet, la nécessité d'être satisfait à travers la constitution de la souveraineté est proportionnelle à ce que Hobbes identifie comme étant les préoccupations et besoins pour la paix et l'ordre social. [...]
[...] Devons nous croire dans ce que nous dit le souverain ? Introduction L'héritage Hégélien doit mettre en garde contre la tentation de faire de l'État une unité. Il doit être tout-absorbant. Tous les groupes en son sein doivent exister, mais en les intégrant à sa vie propre; leur réalité est le résultat de sa souveraineté, car sans cela il ne pourrait pas exister. De l'exaltation d'une telle unité, une longue histoire pourrait être écrite. De l'époque médiévale, il faudrait parler de Dante avec sa maxime unum comme le maxime bonum; cet état mondial est un parce que sa loi est une et son esprit l'est aussi. [...]
[...] Il serait illusoire ici de croire que la parole du souverain n'est que coercive. La multitude des discours auquel nous sommes subordonné ont cette faculté à construire le sujet de telle sorte que celui-ci ne puisse le distinguer. Comme l'avance Slavoj Zizek, l'idéologie souveraine n'est pas un prisme par lequel nous voyons la société, elle est entièrement cette société. Conclusion Fait intéressant, la lecture de la pensée originelle de Hobbes confirme que la souveraineté peut dépendre d'une sorte de nécessité ou de besoin, mais suggère implicitement l'existence d'au moins une autre, peut-être plus essentielle, ontologie de la souveraineté. [...]
[...] Il ne faut sans doute pas croire en ce que nous dit le souverain, tout comme il ne faut croire en rien. Il faudrait ainsi douter de tout comme disait Descartes. C'est en cela que le salut de l'individu se trouve, or on constate que là où se trouve le salut de l'individu n'est pas forcément l'intérêt du tout collectif. En effet, le nous se doit être lié par une croyance, voire un système de croyance dont le souverain se fait l'écho. [...]
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