Pour Platon, le langage n'est pas une conception humaine. Il s'amuse dans Cratyle à analyser et à décrire chaque mot. Ainsi dans le mot il y a l'essence du signifié, de la chose représentée. Pour cela les lettres ont chacune une valeur. Par exemple le « r » représente le mouvement. Si ce dialogue peut être considéré comme une plaisanterie philosophique on doit bien remarquer que dans chaque mot il y a un son. Ces sons sont utilisés en poésie ou en musique pour créer des rimes et des rythmes. Il existe dans la langue française des figures de style comme l'assonance ou l'allitération qui s'attachent à la répétition des sons. Ainsi les mots sont avant tout composés de lettres et de sons mais ils constituent eux-mêmes la parole, qui est l'acte de parler, et la langue. La langue est à la fois l'organe servant à s'exprimer et le vocabulaire, la syntaxe propre à une communauté. Il y a donc dans le mot une appartenance à un groupe. Chaque langue diffère d'une autre. Il est rare qu'il y ait les mêmes mots d'une langue à l'autre. Ainsi il est fréquent que pour étudier une communauté on étudie en premier lieu sa langue, ses mots. En analysant une langue on peut rendre compte des mutations de population puisqu'une langue est créée à partir d'une langue commune, d'emprunts dus au commerce ou de déformations dues à l'expérience vivante de la langue. Cela explique que des langues comme le latin, le français et l'espagnol soient assez proches car elles ont toutes la même origine mais leurs différences s'expliquent par une histoire différente. Les phénomènes d'élisions, d'apocopes ou de transformations de mots proviennent de l'usage de la langue. C'est ce que constate Leibniz dans les Nouveaux essais sur l'entendement humain. Il y a, dans les mots, une dimension historique. (...)
[...] De cette manière, le sens est à même les mots. Quand je parle, autrui comprend immédiatement le sens de mes mots même si parfois le sens de ma phrase lui reste caché. Les mots sont le lien entre la pensée et le langage. Le langage est en quelque sorte la propriété commune à toutes les langues, il vise à exprimer les pensées du locuteur. Ainsi pour Hobbes l'usage général du langage est de transformer le discours mental en discours verbal et l'enchaînement de pensées en un enchaînement de mots comme il l'écrit dans Léviathan. [...]
[...] On trouve dans les mots une conscience qui met en jeu la communauté. Ce sont les mots de cette conscience qui vont permettre à la communauté de subsister. Les mots instituent un rapport de confiance entre l'individu et son interlocuteur et à plus grande échelle sa société. Ainsi les mots permettent une prise de distance et détachent l'homme du besoin. Cette distance donne à l'homme la possibilité de juger mais aussi de clarifier ses mots. Il peut grâce aux mots se libérer de l'émotion en l'exprimant. [...]
[...] Cet infini se révèle dans les mots, dans le non-dit. Ce non-dit est l'objet des questions. Celles-ci visent un éclaircissement, une précision face à la diversité des sens. Durant l'entretien avec l'écrivain Daniel Keene, nous avons abordé la question de la traduction de ses textes en français par Séverine son agent et sa traductrice. Elle nous expliquait que ses traductions engendraient un dialogue avec l'auteur pour être au plus près du sens. Fréquemment elle lui pose des questions pour savoir précisément ce qu'il a voulu dire, ce qui peut amener Daniel Keene à modifier son texte anglais pour plus de justesse. [...]
[...] Il y a donc dans le mot une appartenance à un groupe. Chaque langue diffère d'une autre. Il est rare qu'il y ait les mêmes mots d'une langue à l'autre. Ainsi il est fréquent que pour étudier une communauté on étudie en premier lieu sa langue, ses mots. En analysant une langue on peut rendre compte des mutations de population puisqu'une langue est créée à partir d'une langue commune, d'emprunts dus au commerce ou de déformations dues à l'expérience vivante de la langue. [...]
[...] Cette parole revêt un caractère d'autorité c'est comme ça puisqu'on le dit. Cependant puisqu'elle est indifférent au sens, elle est vouée à être passive et à se répéter et elle devient donc une communication fermée. En cela, elle est opposée au langage soutenu qui fait un effort de compréhension et qui s'attache aux mots, au sujet de la conversation. On remarque que la plupart du temps un mot ne peut être employé que quand on se l'est approprié. Pour pouvoir l'utiliser, il faut le comprendre. [...]
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