Le devoir est une valeur désintéressée, qui obéit à une loi morale universelle. C'est une obligation qui est à dissocier de la contrainte. En effet, le devoir est librement accepté, il est source de force, alors que la contrainte est extérieure, elle est un frein. Le devoir est une obligation autoformulée librement, pour des raisons morales.
Cependant, l'avis général veut que l'on soit beaucoup plus heureux et épanouit dans notre vie sans tous ces devoirs, qui dégradent notre vie en nous obligeant à faire de choses désagréables. Mais le devoir est-il vraiment hostile à la vie ?
[...] Le devoir est-il hostile à la vie? Le devoir est une valeur désintéressée, qui obéit à une loi morale universelle. C'est une obligation qui est à dissocier de la contrainte. En effet, le devoir est librement accepté, il est source de force, alors que la contrainte est extérieure, elle est un frein. Le devoir est une obligation autoformulée librement, pour des raisons morales. Cependant, l'avis général veut que l'on soit beaucoup plus heureux et épanoui dans notre vie sans tous ces devoirs, qui dégradent notre vie en nous obligeant à faire des choses désagréables. [...]
[...] Tout désir n'est en effet pas souhaitable. Les uns sont naturels et nécessaires ; les autres naturels et non nécessaires et enfin, les derniers sont les désirs qui ne sont ni naturels ni nécessaires (comme le désir d'immortalité) : Il faut se rendre compte que, parmi nos désirs, les uns sont naturels, les autres vains, et que, parmi les premiers, il y en a qui sont nécessaires et d'autres qui sont naturels seulement. Parmi les nécessaires, il y en a qui le sont pour le bonheur, d'autres pour la tranquillité continue du corps, d'autres enfin pour la vie même. [...]
[...] Cependant, n'est-ce pas en ce point que le devoir serait hostile à la vie? En effet, en contraignant les passions ne réduit-on pas la vie ? A travers le devoir on peut sans doute percevoir une volonté d'empêcher les passions et le désir au nom d'un idéal ascétique : un idéal de sainteté tel qu'on peut le voir chez Kant. On peut alors se demander d'où vient cette haine envers le désir qui est l'essence même de la vie tout comme les passions. [...]
[...] De plus le respect du devoir permettra justement de circonscrire, d'apaiser le feu des passions et donc de nous empêcher de tomber dans l'excès destructeur. De plus, la capacité que l'homme se découvre d'obéir à la loi morale fait naître en lui un sentiment de respect. Je me sens en effet beaucoup plus honorable quand je fais mon devoir. Ainsi, le devoir n'est pas hostile à la vie bien qu'il soit contraignant et parfois humiliant. Le devoir préserve la vie, notamment en interdisant la violence ou le suicide. [...]
[...] Le devoir est de nature inconsciente et c'est en ce sens aussi que l'on peut dire qu'il est hostile à la vie. En effet, si je ne mets pas mes coudes sur la table quand je mange ou si je ne cogne pas mon voisin parce qu'il a mis le feu à mon jardin, c'est parce que ces bienséances sont enracinées en moi. Je n'y réfléchis pas, je le fais automatiquement, sans m'en rendre compte. Cependant, là où cette attitude devient hostile à la vie, c'est quand elle m'empêche d'agir selon ma volonté. [...]
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