Nous allons discuter les fondements et la nature du devoir pour déterminer en quelle mesure elle est influencée par le regard d'autrui. Pour cela, on va définir en détail les termes de devoir et de regard. Ensuite, on décomposera le groupe hétérogène qu'est autrui en plusieurs sous-entités afin de pouvoir observer les différents types de rapport qui existent entre les hommes. Enfin on essayera de comprendre la relation entre l'être humain et son devoir par rapport à la présence d'autrui. Ainsi on pourra établir la nature et l'importance de l'influence exercée sur une personne par un tiers, ou un groupe, dans ce qui est l'accomplissement de son devoir (...)
[...] Celui qui sauve un de ses semblables en danger de se noyer accomplit une action moralement bonne, que son motif d'action soit le devoir ou l'espoir d'être paye de sa peine John Stuart Mill. L'idée du devoir proposée par Mill, marque la différence entre le devoir et le bon sens (suivre les lois morales). On peut donc considérer que faire son devoir implique obligatoirement le respect des lois morales. Mais il ne s'agit pas de l'unique voie : manifestement on peut envisager de suivre le bon chemin par pur intérêt. Mais pourquoi parle-t-on de son propre devoir, alors que celui-ci devrait être universel, donc égal pour tout être humain. [...]
[...] Observons maintenant les effets positifs du regard d'autrui sur une personne, lorsque celle-ci fait son devoir. Il n'y a rien de plus gratifiant que l'admiration et le respect de ses semblables, et cela peut fort motiver quelqu'un à agir correctement. Ceci dit, cela implique une sorte de calcul de boutiquier qui intervient dans l'équation, car nous les humains nous ne pouvons pas éviter d'associer le devoir au bien qui résulte de celui-ci, et sommes par conséquence incapacités de le considérer une simple externalité positive. [...]
[...] On à tendance à craindre davantage le regard d'un inconnu car on le considère plus hostile. Si le regard pouvait tuer, si le regard pouvait féconder, la rue serait pleine de cadavres et de femmes grosses Paul Valéry. De la même façon, on cherche l'approbation dans le regard d'un proche lorsqu'on fait du bien, on suit notre propre devoir. Autrui comme autrui, se révèle dans le Tu ne commettras pas de meurtre inscrit sur son visage cette idée correspond pour Levinas à une sorte de relation éthique primordiale entre les êtres humains. [...]
[...] Mon être est ma prison. Car je demeure, hélas ! Ma cause et ma raison. Mihàly Babits. [...]
[...] Cela nous offrirait deux alternatives possibles. On pourrait aussi considérer que les lois morales différent de personne en personne, ainsi voter peut être considère comme un devoir par certains, mais un choix par d'autres. Il se pourrait que le sens du mot devoir soit utilisé improprement pour désigner une contrainte imposé par la société, ce qui justifierait pourquoi il ya telle différence d'opinion sur la nature du devoir. Ce même déterminant possessif pourrait aussi faire allusion au fait que, en fin de comptes, nous sommes libres d'agir comme nous le croyons, et que souvent ceci se traduit en la réalisation du propre devoir (qui est dicté par soi même, avant que par toute autre chose). [...]
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