Si on lâche un solide en admettant qu'il n'y a pas d'obstacle à sa chute, il tombe en obéissant aux lois de la nature. Il ne peut pas en être autrement. Le solide est déterminé : en est-il de même pour l'homme ? L'homme fait partie de la nature, il ne peut donc pas échapper à ses lois. Notre personne est la conséquence d'un ensemble de facteurs déterminés: nos gènes, notre éducation, notre lieu de vie... Nos décisions devraient donc être également déterminées et notre liberté, remise en question. Le déterminisme admet que tout phénomène présent est la conséquence du passé et des lois de la nature. La chute du solide que nous avons évoqué est en effet la conséquence du passé (on a lâché le solide) et des lois de la nature (le solide est soumis à des forces qui le font tomber : son poids, mais aussi à des forces contraires telles que la réaction de l'air et les forces de frottement). Voyons ce qu'il en est pour l'homme : le déterminisme scientifique est-il, malgré ce que nous venons d'évoquer, conciliable avec sa liberté ?
[...] Les sciences ne sont plus mécaniques. En physique, on a découvert que certains phénomènes sont indéterminés : par exemple, la physique quantique. Il y a moins de déterminisme dans la micro physique, celle des particules. On appelle particules élémentaires les constituants fondamentaux de l'univers décrits par le modèle standard de la physique des particules : par exemple, les électrons et les quarks sont des particules élémentaires car ils ne sont constitués d'aucune autre particule. Ces particules élémentaires n'ont pas un comportement qui est défini par la nature, il y a une partie de hasard. [...]
[...] Voyons ce qu'il en est pour l'homme : le déterminisme scientifique est-il, malgré ce que nous venons d'évoquer, conciliable avec sa liberté ? La science est une source d'inspiration pour de nombreux philosophes du XVIIe et du XVIIIe siècle. Elle est alors très mécaniste, et décrit des systèmes de poulies ou d'engrenage, comme dans une montre par exemple. Tout est déterminé par des relations de causes à effets. La science de l'époque laisse croire que si l'on connaît toutes les lois de la nature et tous les paramètres à un instant t donné, on peut tout prévoir, et tout connaître dans le passé. [...]
[...] Or s'il y a une contrainte, l'homme n'est pas libre. Les compatibilistes répondent à cela en défendant l'idée que si la contrainte vient de nous même, il ne s'agit pas d'une contrainte. Il s'agit d'une contrainte dans le cas ou celle-ci est extérieure, par exemple si l'homme déteste le beurre et que sa femme lui ordonne d'en prendre en le menaçant de mort, dans ce cas, il n'est pas libre. Du moment que la contrainte vient de lui-même, l'homme est libre. [...]
[...] Déterminisme scientifique et liberté sont ils compatibles ? Si on lâche un solide en admettant qu'il n'y a pas d'obstacle à sa chute, il tombe en obéissant aux lois de la nature. Il ne peut pas en être autrement. Le solide est déterminé : en est-il de même pour l'homme ? L'homme fait partie de la nature, il ne peut donc pas échapper à ses lois. Notre personne est la conséquence d'un ensemble de facteurs déterminés: nos gènes, notre éducation, notre lieu de vie . [...]
[...] Notre cerveau, par exemple, soumis à l'effet de produits toxiques, de drogues ou de bactéries, on ne réagit plus comme nous le souhaiterions. Nous subissons l'extérieur et perdons peut-être alors notre liberté. Pour faire face à ce problème, l'homme peut choisir de défendre le compatibilisme : selon cette thèse, la liberté et le déterminisme ne s'opposent pas. Comment peut on défendre cette thèse ? Il faut pour cela proposer une définition de la liberté qui soit compatible avec le déterminisme. La liberté compatibiliste se limite à « faire ce que l'on veut ». [...]
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