Dissertation de Philosophie (prépa HEC pour un sujet de concours blanc) ayant pour sujet : "Peut-on choisir son destin ?". Introduction précisant les grandes lignes abordées dans le corps du texte, trois parties construites agrémentées de questionnements et de réponses gravitant autour de la question initiale.
[...] Ainsi, nous concluons que l'homme prend une part plus ou moins importante dans le choix de son destin. De plus, nous avons étudié le fait que la possibilité de choisir sa destinée était de moins en moins importante au fur et à mesure que nous augmentions la portée temporelle de nos vœux, de nos choix. Enfin, nous avons traité du fait que ces considérations relatives à la capacité éventuelle que nous avions à choisir notre destinée était mise à mal par la fatalité et son point culminant : la mort. [...]
[...] C'est un exemple de cette capacité de l'homme à choisir la structure de sa destinée. Cependant, il ne faut pas exclure de cette première analyse la part que prend le hasard dans le déroulement d'une vie. L'homme maîtrise certaines choses mais n'est pas à l'abri de la fatalité, de l'accident. Il n'appartient pas qu'à lui de décider de vivre (memento mori, souviens-toi que tu es mortel Ainsi la notion de finitude de l'homme joue un rôle essentiel dans l'éventuel choix de destinée de ce dernier. [...]
[...] Peut-on choisir son destin ? Mais avant tout il convient peut être de savoir ce qu'est le destin. En effet, est-ce la fatalité ? Est-ce l'inévitable ? Cette notion n'est-elle pas en premier lieu d'un registre dépassant l'entendement humain ? Il n'est pas en effet certain que le destin révèle son véritable sens. Nous connaissons le mot, certes, mais ce qu'il ce qu'il désigne c'est moins sûr. Instinctivement, peut-être le définirons nous comme ce rapport, ce lien qui rattache notre vie, dans ses plus primaires instants, à notre mort. [...]
[...] Peut-on choisir son destin ? Mais encore convient-il de savoir s'il est unique ? Y a-t-il un moyen de changer les conditions de départ d'une vie ? Le on de notre questionnement initial d'autre part, qui désigne-t-il ? Nous pouvons peut- être nous demander si tout le monde est en mesure de choisir. Il y a peut- être inégalité des choix. Enfin, ne pouvons-nous pas plutôt parler de construction que de choix ? Le terme est peut-être plus approprié car il est aisé de concevoir qu'il y ait des étapes de la vie et ainsi des choix, des actes, des pensées propres à chacun qui construisent un destin particulier. [...]
[...] C'est peut- être pour cette raison qu'une réponse affirmative à la question peut-on choisir son destin ? inclut forcément la peur de la fatalité, la crainte de la mort. Si je suis conscient que je peux choisir mon destin, du moins dans les limites que nous venons d'exposer, cela suppose que j'ai de l'espoir, que j'ai une confiance naturelle en ma vie pour que mes choix aboutissent. Je crains alors nécessairement la mort et ce qu'elle a de plus puissant que moi dans la mesure où elle peut empiéter sur ma part de décision. [...]
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