Certains n'ont vu dans le désordre qu'un mot vague et creux, et non point un concept ou une idée. Ainsi Bergson apercevait-il dans le désordre tout simplement un ordre décevant, une simple idée négative : nous parlons de désordre quand nous pensons trouver un certain type d'ordre et en découvrons un autre. Mais il semble difficile de voir seulement dans le désordre un simple mot. Définissons, de manière positive, le désordre, en tant qu'absence de disposition rationnelle, notion liant entre elles des idées proches, celles d'agitation, de processus aléatoire, de variations imprévues. Le désordre apparaît comme une notion rassemblant les dispositions non conformes à la raison et les irrégularités. L'idée de désordre suggère celle de chaos, sans que ces deux notions soient équivalentes ou synonymes. Le chaos, c'est l'indistinction originaire ou la confusion, et le désordre, l'ensemble des phénomènes non rationnels, non conformes à la rationalité.
L'intitulé du sujet requiert de se demander si le désordre peut être créateur. En d'autres termes, il s'agit de savoir si une disposition qui n'est conforme ni à la raison ni à l'esprit a le pouvoir ou la puissance de créer une chose nouvelle, d'inventer, de sortit quelque chose du néant. Ce qui n'est pas dans l'ordre de la logique, des sciences, de la morale peut-elle féconder, engendrer du nouveau ? L'ordre possède-t-il, par rapport au désordre, un privilège absolu, du point de vue philosophique, moral, épistémologique? Il s'agit de savoir si l'ordre doit être relativisé ou conçu de manière absolue.
Seul l'ordre féconde et le désordre ne crée rien.
Dans la vie morale, dans la recherche de la vérité, est-ce que l'ordre joue un rôle créateur et fécond ou bien est-ce que le désordre, disposition non conforme à la raison, possède pouvoir et puissance ? Apparemment, le désordre, dans le domaine spéculatif, celui qui concerne la recherche de la vérité, semble stérile. Pour atteindre le vrai, il faut une méthode, et une méthode exige de l'ordre. Sans méthode, la recherche du vrai n'a pas d'authenticité. Or toute méthode introduit un ordre là où il n'y en a pas et, par conséquent, ce n'est pas le désordre qui est fécond et créateur, mais bel et bien, l'ordre.
[...] Seul l'ordre féconde et le désordre ne crée rien. Dans la vie morale, dans la recherche de la vérité, est-ce que l'ordre joue un rôle créateur et fécond ou bien est-ce que le désordre, disposition non conforme à la raison, possède pouvoir et puissance ? Apparemment, le désordre, dans le domaine spéculatif, celui qui concerne la recherche de la vérité, semble stérile. Pour atteindre le vrai, il faut une méthode, et une méthode exige de l'ordre. Sans méthode, la recherche du vrai n'a pas d'authenticité. [...]
[...] Il faut associer ces deux notions. La question était de savoir si une disposition non rationnelle peut être féconde. Elle en a certainement la puissance. Quant au problème posé par la question, il était le suivant : l'ordre possède-t-il un privilège absolu ou doit-il être relativisé ? Nous savons maintenant qu'il faut associer l'ordre et le désordre, au lieu de les hiérarchiser. L'ordre doit être profondément relativisé. Bibliographie BERGSON, L'évolution créatrice. (Chapitre III). DESCARTES, Discours de la Méthode. Seconde partie. J.P. DUPUY, Ordres et désordres. [...]
[...] L'idée de désordre suggère celle de chaos. L'ordre possède-t-il, par rapport au désordre, un privilège absolu, du philosophique, moral, épistémologique ? Seul l'ordre est fécond et le désordre ne pourrait être créateur. L'ordre joue-t-il un rôle créateur et fécond ou bien le désordre possède-t- il pouvoir et puissance ? Comment se diriger vers le vrai ? Le désordre pur n'aboutit à aucun agencement harmonieux. La puissance et le pouvoir du désordre. L'idée philosophique ou épistémologique de désordre peut être utile dans la quête du vrai. [...]
[...] Comment se diriger vers le vrai ? Le désordre pur n'aboutit à aucun agencement harmonieux. II. La puissance et le pouvoir du désordre. L'idée philosophique ou épistémologique de désordre peut être utile dans la quête du vrai. Toute organisation se nourrit de désordre et d'aléas pour constituer des structures nouvelles. L'informe et le désordre sont au cœur même du processus de création. III. La conjonction et l'unité de l'ordre et du désordre. Ordre et désordre sont, tous deux, créateurs et féconds. [...]
[...] Il semble que, loin d'opposer ordre et désordre, l'idée d'une disposition rationnelle à celle des irrégularités et des déviances, il faille concevoir la conjonction et l'unité de l'ordre et du désordre. Ordre et désordre sont, tous deux, créateurs et féconds. Ce sont deux notions complémentaires et interrelationnelles. Toute réalité a besoin, à la fois, d'ordre et de désordre pour s'organiser et se construire. Ordre et désordre possèdent, l'un par l'autre et l'un dans l'autre, la puissance de créer. L'ordre, isolé, représenterait une calamité et un fléau. Un univers physique, social ou psychologique où ne règnerait plus que l'ordre ignorerait la création et la vie. [...]
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