Les désirs rendent-ils les hommes malheureux ? C'est un sujet assez controversé dont la réponse est complexe. En effet, ces deux termes à savoir "désir" et "malheur" sont à première vue totalement contradictoires. En effet, les désirs regroupent tout ce qu'une personne veut obtenir. C'est un terme positif qui suppose directement de l'attente, certes, mais qui laisse toutefois fortement entendre une joie, un plaisir donc un bonheur plus ou moins proche.
Le malheur, quant à lui, est un terme négatif qui montre le désespoir et la tristesse d'une personne face à l'impossibilité d'assouvir ses désirs. Dans ce cas, le bonheur n'est pas envisageable.
Cependant, nous pouvons nous demander si l'un peut véritablement exister sans l'autre, si les désirs emmènent forcément au bonheur ou bien s'ils entraînent le malheur ?
[...] Les plaisirs rendent l'homme positif et de bonne humeur, joyeux. Ainsi, ils emmènent donc au bonheur. Prenons par exemple les enfants. À l'approche de Noël, tous font leur liste en espérant et en désirant recevoir leurs jouets favoris. Après l'attente de ce jour, s'ils obtiennent ce qu'ils ont demandé, les enfants atteignent le plaisir qui les conduit au bonheur. On peut alors se demander si le bonheur parfait existe réellement. Si tous les désirs sont assouvis dès lors que ce sentiment né en nous, il devrait donc être logique que le bonheur parfait existe, si nous pensons de manière naïve. [...]
[...] Deuxièmement, nous allons donc nous attacher à l'étude du fait que les désirs peuvent rendre les hommes malheureux. Les désirs peuvent effectivement rendre les hommes malheureux s'ils ne peuvent être assouvis. Prenons un exemple. Si une personne a un rêve depuis son enfance, ce rêve étant de devenir pompier, et que toute sa vie n'a été guidée que pour satisfaire ce désir, et qu'un jour, un accident ou un léger handicap lui interdit de faire ce métier, une terrible déception va maître en lui. L'attente et l'espoir qu'il aura placé dans ce désir vont s'évanouir. [...]
[...] Cependant, pour que les désirs ne rendent pas les hommes malheureux, il faut savoir user de tempérance. En effet, il faut que chaque homme prenne l'exemple d'un sage. Avec sagesse, c'est-à-dire avec des plaisirs modestes et accessibles, leur assouvissement est rendu possible. Ainsi, comme nous nous en sommes rendu compte cela mènera les hommes au bonheur. Épicure le souligne dans son œuvre "La lettre à Ménécée Il nous fait part de sa réflexion sur l'attitude à avoir pour espérer prétendre au bonheur. [...]
[...] Une personne trop sage peut ne plus trouver aucun sens en la vie. Il est vrai que ne rien désirer, en sachant que ce désir a peu de chance d'aboutir à un plaisir, n'est-ce pas enlever tout suspense et toute beauté à la vie? N'est-ce pas alors normal de se demander si un excès de cette qualité qu'est la tempérance ne pourrait la transformer en défaut ? Même la tempérance peut alors rendre les hommes malheureux, dès lors qu'elle est utilisée à excès. [...]
[...] Si un homme, par sa richesse, peut s'offrir tout ce qu'il souhaite dans la minute où il le veut, il finira forcément par ne plus rien désirer. Et le manque de désir n'aboutit-il pas à la perte de la volonté, à la perte de sens de la vie ? Cette personne finira donc, à force d'assouvir tous ces désirs, par devenir malheureuse. Le manque de désirs enlève tout véritable sens à la vie. L'homme peut être un frein au bonheur lui-même. En effet, les désirs peuvent engendrer craintes et peurs. [...]
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