Si nous désirons être libres, qu'est-ce qui nous empêche de l'être ?

Résumé du document

« L'homme est né libre et partout il est dans les fers ». J.J. Rousseau.
La liberté dans sa première définition est physique : l'homme libre dans l'antiquité s'oppose à l'esclave. La restriction de liberté ainsi qu'elle apparaît est donc d'abord directe, elle est contrainte sociale, en tant que soumission au gouvernant, elle peut avoir un sens politique.
Mais il y a une autre liberté qui est la plus importante, la liberté intérieure. Car en effet les actions des hommes sont gouvernées par leur entendement. Ainsi, comme il est difficile de faire esclave tout un peuple par la force, celui qui veut se faire obéir tentera d'agir sur l'esprit des hommes, sur leur intérieur, usant dans cet exemple de dissuasion face à la force, mais n'usant pas directement de la force. On comprend donc que la liberté extérieure est intimement liée à la liberté intérieure.
Alors, quels sont les éléments qui empêchent l'homme qui désire être libre de le devenir ? Il y a d'abord l'homme lui- même qui restreint sa liberté intérieure, puis les autres hommes qui agissent sur sa liberté extérieure, mais aussi intérieure par le contrôle social et les mœurs car la vie en société est inévitable. Puis, c'est aussi toutes les forces extérieures, légitimes ou non qui influent sur l'intérieur du sujet. C'est donc lui- même puis les autres qui empêchent le sujet d'être libre. Mais il convient aussi de s'interroger sur le rôle spécifique du gouvernement dans la liberté ou non des gouvernés.

Extraits

[...] C'est ici le moyen le plus pervers, car il enlève à l'homme toutes les armes de défense contre la tyrannie, en particulier aux nouvelles générations qui sont nées dans ce régime. Comme nous le dit Kant, même si cela dépend de la volonté de l'homme de devenir éclairé, de son courage, cependant afin de pouvoir se libérer et accéder à la raison, à l'autonomie de la réflexion, les hommes ont besoin d'être dans le cadre de la libre circulation des idées. [...]

[...] Nous sommes condamnés à être libres dit Sartre, exprimant le paradoxe des sociétés démocratiques, qui par l'extension des libertés sont pour l'homme sources d'angoisse. Car pour Sartre quoi qu'on pense de la liberté, il faut vivre et affronter des choix. Finalement, que la liberté existe ou pas, nous nous posons les questions de la liberté. N'est-ce pas une preuve d'une certaine indépendance de l'esprit , même si elle n'est pas totale ? [...]

[...] Ce n'est donc pas la liberté qui nous fait agir. Nous restreignons la liberté des autres mais ainsi finalement la nôtre car nous sommes en interaction avec tous ceux qui nous entourent. Et toujours selon Sartre ces choix forcés ont souvent des conséquences qui nous obligent de nouveau à faire des choix que nous n'aurions pas faits en temps normal. Ainsi se crée un cercle vicieux de l'obligation. Ce sont ici des exemples de restriction de la liberté extérieure en ce qu'elle n'influe pas directement sur l'entendement et s'exprime en tant que telle. [...]

[...] Dans quelle mesure une mère, se réfère-t-elle à son bon sens seulement et à ses convictions pour trouver légitime d'envoyer ses fils ou filles sur un front étranger, convaincue qu'il s'agit d'une guerre défensive ? D'autres exemples en dehors du service militaire sont tout autant valables. On peut ainsi se demander, quand nos choix libres sont-ils vraiment libres ? Car les politiques eux-mêmes sont aussi influencés par les circonstances mondiales, l'opinion publique, l'époque, leur milieu social En continuant cette idée de l'impact du mensonge et de la violence des gouvernants sur les individus, interrogeons-nous maintenant sur la liberté de l'individu face à la violence qui lui est directement adressée. [...]

[...] Si nous désirons être libres, qu'est-ce qui nous empêche de l'être ? L'homme est né libre et partout il est dans les fers J.J. Rousseau. La liberté dans sa première définition est physique : l'homme libre dans l'antiquité s'oppose à l'esclave. La restriction de liberté ainsi qu'elle apparaît est donc d'abord directe, elle est contrainte sociale, en tant que soumission au gouvernant, elle peut avoir un sens politique. Mais il y a une autre liberté qui est la plus importante, la liberté intérieure. [...]