Le désir, avant de faire l'objet d'une véritable réflexion philosophique a longtemps été considéré comme un problème. Comme recherche d'un objet manquant, il est d'abord considéré comme source de souffrance, comme tension du sujet.
Par ailleurs, le désir entretient une relation ambivalente avec son objet : il souhaite posséder cet objet et par là même être satisfait, et à la fois ne pas le posséder, car sa possession n'est que l'ouverture à un autre désir. En effet, une fois satisfait, le désir renaît sous une autre forme. Le désir va ainsi d'objet en objet sans jamais être pleinement satisfait.
Que penser alors de celui qui désire la sagesse ? La sagesse est-elle un objet quelconque ? Est-il sage de désirer la sagesse ?
[...] On peut ainsi penser que désirer la sagesse c'est annuler l'objet de notre désir. La sagesse ne supporte pas la tension, l'indécision, le manque, elle est capacité de porter un jugement prudent, avisé. Pourtant, l'homme est un être de désir. Il ne peut pas se détacher pleinement de cette condition. En conséquence, désirer la sagesse, c'est d'abord être en mesure de reconnaître qu'on ne la possède pas et orienter sa vie, ses actes en fonction du désir de la posséder. [...]
[...] Le désir est producteur de réalité, ingénieux et industrieux. Par le développement de cette pensée, Deleuze nuance l'influence qu'exerce Freud et la psychanalyse. Dans le cas qui nous occupe, le désir de sagesse est affirmation de sa non- possession et en quelque sorte monstration d'une certaine forme de sagesse. Si la tension initialement perceptible entre le désir et la sagesse doit se résorber, c'est au travers de cette dernière conception du désir. Désirer, c'est avant tout prendre conscience de sa finitude temporelle et exprimer la volonté de remplir son temps d'une certaine manière. [...]
[...] Par ailleurs, le désir entretient une relation ambivalente avec son objet : il souhaite posséder cet objet et par là même être satisfait et à la fois ne pas le posséder, car sa possession n'est que l'ouverture à un autre désir. En effet, une fois satisfait, le désir renaît sous une autre forme. Le désir va ainsi d'objet en objet sans jamais être pleinement satisfait. Que penser alors de celui qui désire la sagesse ? La sagesse est-elle un objet quelconque ? Est-il sage de désirer la sagesse ? Le désir n'est-il que souffrance ? [...]
[...] Mais le désir peut également être compris comme puissance d'affirmation et de création. Le désir comme puissance d'affirmation et de création C'est au travers de la Pensée de Spinoza qu'on découvre l'idée d'un désir comme puissance d'affirmation et de création. Le désir est producteur de valeur. Le désir n'est pas conditionné par son objet, au contraire c'est lui qui le détermine. Autrement dit, nous ne désirons pas une chose parce qu'elle est bonne, mais au contraire, une chose est bonne (du moins jugée bonne) parce que nous la désirons. [...]
[...] Désirer la sagesse, est-ce l'invalider ? Analyse des termes du sujet Désirer : vouloir, souhaiter, orienter son intention vers un objet précis qu'on ne possède pas. La sagesse : la sagesse renvoie à plusieurs images. Etre ‘sage', c'est d'abord ne pas perturber l'ordre. Dans certaines cultures, le sage est le garant de cet ordre. L'étymologie du mot (du grec sophia en latin sapientia nous permet de mettre en évidence la relation qu'entretient ce terme avec l'idée de jugement et celle de prudence. [...]
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