Désirer… Du latin désiderare et considerare qui signifie contempler une étoile que l'on a perdue. En ce sens nous ne désirerions que ce dont nous avons déjà été en possession, ou du moins ce dont nous avons connaissance, mais que nous ne possédons pas… En somme, ne « désirer qu'être aimé », c'est-à-dire accéder à la reconnaissance d'autrui, reviendrait à la triste constatation : « Nous ne sommes pas aimés » ou en somme l'homme ne se sent pas aimé.
Est-ce qu'à travers chacun de nos désirs ne se cache-t-il pas cette seule fin d'être aimé ? Puisque l'essence du désir semble être l'accès au bonheur, n'avons-nous besoin que d'être aimés pour être heureux ? En d'autres termes, la reconnaissance d'autrui est-elle la condition sine qua non pour accéder au bonheur ?
[...] Qu'y gagne-t-on si l'amour reçu n'est pas sincère ? Car en effet dans ces deux exemples il n'est ni sincère ni désintéressé. Les deux protagonistes n'en sont pas pour autant malheureux et préféreront cet état à l'état initial. Pourquoi dans la mesure où pour accepter un tel échange de bons procédés il est clair que le personnage en question manque cruellement de fierté ? Il semble ainsi que ce paramètre n'entre pas en compte, que l'Homme préfère être aimé plutôt qu'être seul. [...]
[...] La reconnaissance d'autrui en ces termes ne peut pas donner de ce fait naissance à un bonheur total. Pour conclure, on peut dire que l'Homme ne désire pas qu'être aimé, il semble être pour cela trop égoïste et possessif pour se contenter d'une simple reconnaissance. On peut d'autre part penser qu'à travers la reconnaissance d'autrui, l'Homme cherche à s'aimer lui-même et à trouver sa place dans la société. Sans doute la reconnaissance d'autrui est-elle une clef pour accéder au bonheur en soit mais elle n'est pas la seule. [...]
[...] Dans cette quête de la reconnaissance d'autrui, nous ne chercherions en somme qu'un cadre rassurant et l'amour d'une famille de substitution. Cependant cette théorie peut sembler réductrice, on pourrait ainsi la qualifier de préjugé. Il semble alors nécessaire de l'élargir, affirmer que nous cherchons à travers l'amour la reconnaissance d'autrui. On peut affirmer d'une part que la reconnaissance d'autrui nous fait exister. Il semble de ce fait improbable qu'un homme seul, coupé de toute relation humaine puisse être heureux. En somme, l'Homme, pour se sentir exister a besoin de cette intersubjectivité. [...]
[...] Ne désire-t-on qu'être aimé ? Désirer Du latin désiderare et considerare qui signifie contempler une étoile que l'on a perdue. En allant dans ce sens nous ne désirerions que ce dont nous avons déjà été en possession, ou du moins ce dont nous avons connaissance mais que nous ne possédons pas En somme, ne désirer qu'être aimé c'est-à-dire accéder à la reconnaissance d'autrui, reviendrait à la triste constatation : Nous ne sommes pas aimés ou en somme l'homme ne se sent pas aimé. [...]
[...] On en conclut que l'Homme est prêt à tout pour être aimé. Il semble alors que la reconnaissance soit le but ultime de chacun de nous, notre unique désir serait donc d'être aimé et autrui serait ici employé comme un moyen pour accéder à cette reconnaissance de la conscience dans une sphère positive. Le fait d'acquérir une belle voiture est un désir en soi mais ne cache-t-il pas la volonté d'être reconnu par la société ? En outre, cette conclusion selon laquelle notre unique désir, notre seul moyen d'accéder au bonheur est la reconnaissance d'autrui semble être un peu réductrice. [...]
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