« Les étoiles, on ne les désire pas », ce que nous affirme Goethe et qui signifie qu'on ne désire pas ce qui nous semble inaccessible. Effectivement, très souvent, ce que l'on désire le plus est ce que l'on ne peut pas avoir. Le désir peut être déterminé comme la volonté d'obtenir quelque chose qui nous procurera du plaisir lorsque l'on aura obtenu, mais il ne peut pas vraiment se définir.
Jacques Lacan nous dit que « Le désir de l'homme trouve son sens dans le désir de l'autre », ce qui nous entraîne à examiner la dissociation entre le désir et autrui.
[...] Mais c'est ainsi dans tous nos désirs, par exemple, une paire de chaussures de marque ; nous voulons nous distinguer par des biens ostentatoires pour épater autrui, et ainsi attirer son regard et susciter son désir d'avoir les mêmes chaussures et donc, engendrer sa jalousie. Si nous désirons être désirés, comme le dit Hegel, c'est pour que les autres nous reconnaissent comme une valeur, et ce désir est présent dans des situations banales, comme dans des relations entre amis, entre élèves et professeurs, entre célébrités et publics . Mon désir naît donc par le désir de l'autre. [...]
[...] On peut désirer un objet qui a une valeur familiale, qui n'aura aucun prix pour autrui. Le fait de vivre dans un milieu différent qu'autrui implique une autre éducation, une philosophie de vie et une culture différente, et c'est cela et non autrui qui fait que l'on désire telle ou telle chose. Cependant, des familles dictent ce que leurs enfants doivent faire, épouser une personne, de telle apparence, de telle origine assez tôt dans sa vie, avoir fait des études dans un certain milieu pour pouvoir réussir dans telle profession, et c'est en exécutant ces ordres que l'enfant fini par vivre les désirs de ses parents au lieu de vivre comme lui aurait aimé exister, mais ne voudra pas blesser ses parents, et continuera à vivre sous leurs ordres. [...]
[...] Cependant, ce qui a du sens, du prix pour autrui n'en a pas forcément pour soi. Nous pouvons distinguer nos désirs de ceux d'autrui en constatant que nous n'avons pas tous les mêmes désirs. C'est d'ailleurs, aussi parce que nous n'avons pas tous les mêmes désirs que les individus peuvent entrer en conflit. Les aspirations de chacun sont différentes, et même si en somme leurs désirs se rejoignent, ils sont propres à chacun. Les désirs personnels marquent la singularité de chaque homme. [...]
[...] La mode est un exemple qui peut illustrer ce mimétisme du désir. En effet, on s'inspire toujours de l'autre, de celui a qui on s'identifie. On achètera les mêmes choses, on s'habillera de la même façon pour lui ressembler. La publicité se sert de ce mimétisme pour pouvoir vendre, elle met en scène des situations où une personne possède un objet ou rentre d'un magasin où il y avait des soldes et rend jalouse l'autre personne, qui dès la fin de la scène, s'en va acheter le produit en question. [...]
[...] Ne désire-t-on que ce qui a du prix pour les autres ? Les étoiles, on ne les désire pas ce que nous affirme Goethe et qui signifie qu'on ne désire pas ce qui nous semble inaccessible. Effectivement, très souvent, ce que l'on désire le plus est ce que l'on ne peut pas avoir. Le désir peut être déterminé comme la volonté d'obtenir quelque chose qui nous procurera du plaisir lorsque l'on aura obtenu, mais il ne peut pas vraiment se définir. [...]
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