Le désir naît du manque puisque nous désirons sans cesse ce que nous n'avons pas, ce que nous ne pouvons pas avoir et ce qui nous rendrait heureux. L'Homme est un être de désir qui ressent le manque et le besoin.
De plus, désirer vient du terme latin « sidus » qui signifie « astre ». Désirer c'est donc regretter l'absence d'un astre. Malebranche pour définir la nature du désir emploie la formule : « Le désir est l'idée d'un bien que l'on ne possède pas mais que l'on espère posséder ». D'après cette formule, l'action de désirer est proprement humaine (...)
[...] De plus, désirer vient du terme latin sidus qui signifie astre Désirer c'est donc regretter l'absence d'un astre. Malebranche pour définir la nature du désir emploie la formule : Le désir est l'idée d'un bien que l'on ne possède pas mais que l'on espère posséder D'après cette formule, l'action de désirer est proprement humaine. Souffrir c'est éprouver une sensation douloureuse ou pénible. La souffrance va de pair avec l'affirmation d'un moi qui souffre, je souffre par exemple d'avoir été ridiculisé, méprisé, etc. [...]
[...] Après, le lien du désir et du manque est contingent On peut désirer sans souffrir. En effet, Deleuze et Guattari dans l'Anti Œdipe (1972) ont bien montré que le désir n'est pas nécessairement relié au manque et à l'absence. L'Anti Œdipe se donne pour tâche de revenir sur l'erreur que constitue selon les auteurs le désir conçu comme manque et postule que ce n'est pas la folie qui doit être réduite à l'ordre en général, mais au contraire le monde moderne en général ou l'ensemble du champ social qui doivent être interprétés aussi en fonction de la singularité du fou. [...]
[...] Désirer, est-ce déjà prendre le bon chemin vers le bonheur ? Ou bien, au contraire, le désir recèle-t- il une puissance négative, voire destructrice ? Le désir est-il nécessairement accompagné de la souffrance ? Dans une première partie, nous verrons que le désir est une expérience de la souffrance. Dans une seconde partie, nous observerons qu'une éducation du désir peut diminuer voire supprimer la souffrance. Enfin, dans une troisième partie, nous remarquerons que le désir et la souffrance ne sont pas forcément liés. [...]
[...] Certes, le désir porte naturellement vers des objets dont la privation actuelle est un motif de souffrance. Mais, si nous nous livrons à une austérité en réfléchissant au véritable moyen pour nous d'être heureux, nous limiterons le champ de nos désirs à des objets accessibles dont le manque ne pourra être l'occasion d'une souffrance. Après tout, désirer l'inaccessible est aussi un moyen de repousser nos propres limites, d'imposer notre détermination et de marquer le monde de notre empreinte. Le désir est pour l'Homme une extraordinaire source d'énergie, un moteur de la volonté qui donne à nos actions la force et l'obstination. [...]
[...] Enfin, le désir est donc lié au bouleversement et non à la souffrance. Or, ce que montre Deleuze et Guattari, c'est que le désir est une force affirmative, une puissance de bouleversement qui cherche à investir le corps et les objets, afin de briser la routine, d'inventer des formes nouvelles de vie : ce n'est pas le désir qui exprime un manque molaire dans le sujet, c'est l'organisation molaire qui destitue le désir de son être objectif (l'anti Œdipe). Les deux auteurs dénoncent la subordination du désir aux institutions établies, qui en justifie la répression. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture