Le désir et le savoir sont depuis toujours des sujets de la philosophie, celle-ci signifie d'ailleurs en grec, amour de la sagesse, et la sagesse, sophia, est opposée au sens commun et aux préjugés, la doxa. La philosophie est donc, dans un sens, un amour, un désir de savoir. Cet objet fait des deux notions de désir et de savoir constitue l'essence de la philosophie.
Notre première question se portera sur la nature de cet objet : qu'est-ce que le désir de savoir ? Une fois cet objet défini, la question de son existence pourra être résolue. En effet disserter sur quelque chose qui n'existe pas serait absurde, ou du moins, cela nécessiterait un autre type de raisonnement. Ainsi notre deuxième problème sera : Le désir de savoir, tel que nous l'avons défini, existe-t-il ?
[...] Et pourtant, le désir de savoir n'existe pas dans chaque Homme. Il faut, en plus d'être ignorant, ce qui nous est inhérent, avoir conscience de cet état. Nous devons avoir conscience du manque de savoir pour que celui-ci produise le désir de savoir. Il faut savoir que l'on ne sait pas. Or, de nombreux Hommes savent qu'ils ne savent pas, le philosophe, le chercheur scientifique ou non, car pour qu'il cherche il faut bien que quelque chose lui soit inconnu. [...]
[...] L'objet de cette recherche est de savoir. Nous avons vu que savoir peut se faire selon deux sens, actifs ou passifs. Il est à présent pertinent de faire un second choix. Nous montrons ici que nous désirons ce savoir au sens actif, car le sens passif est incomplet, et comme ce qui est incomplet laisse place à un manque, désirer savoir dans le sens passif reviendrai à désirer le manque. Savoir au sens actif c'est s'approprier. Savoir que la terre est ronde c'est s'approprier cette connaissance en tant que résultat d'une réflexion que l'on a elle aussi acquise. [...]
[...] Suffit-il de désirer le savoir pour que nous sachions ? Non, le désir de savoir n'est que le déclencheur, il ne fait qu'activer notre volonté infinie de savoir. Cette volonté infinie est la cause de l'erreur humaine chez Descartes. En effet, comme nous l'avons vu, l'entendement humain est fini, mais cela n'est pas un réel problème : si l'on se sert de notre raison, nous ne désirons que ce qui est accessible, nous ne désirons pas avoir plus de langues que nous n'en avons dit-il dans sa lettre à la princesse Élisabeth. [...]
[...] Le désir de savoir existe-t-il ? Comment peut-on démontrer l'existence, ou la non-existence du désir de savoir? Nous savons, d'après la citation déjà établie, que le désir de savoir est le résultat d'un manque de savoir, qui cherche à combler ce manque. Cette cause est la condition de l'existence du désir de savoir, puisque sans elle, celui-ci n'est pas. Il faut donc que nous vérifiions que la condition de l'existence du désir de savoir, le manque de savoir, est remplie, pour répondre affirmativement à la question posée. [...]
[...] Et le désir de savoir existe-t-il ? Nous en tirons que le désir de savoir est le résultat d'un manque de savoir, qui cherche à combler ce manque, et qui existe chez tous les hommes qui savent qu'ils ne savent pas. Cela constituera la base de notre réponse à la question : Dans quelle mesure le désir de savoir peut-il être satisfait ? Notre question pose celle des limites du savoir, en effet nous mesurons notre savoir en fonction de ses limites. [...]
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