Définition : Il s'agit d'un mouvement, d'une tendance consciente vers un objet ou un état supposé source de satisfaction.
Lorsque l'on désire on exprime une préférence pour un objet ou un état et grâce à l'imagination on anticipe ce que l'on souhaite obtenir. Ne plus désirer revient à ne plus souhaiter se satisfaire, ne plus avoir aucune appétence pour la vie, ce qui peut être dangereux (perte du gout de vivre et au pire des cas suicide). Aussi le désir est positif : selon Spinoza il dynamise nos actions. Cependant le désir résulte d'un manque : on désir ce que l'on n'a pas ou n'est pas. Ici désirer revient à aspirer à une plénitude à tout jamais perdue, il est synonyme d'absence (...)
[...] Car la reconnaissance de soi, l'affirmation de sa propre conscience nécessite autrui. Or si l'on considère autrui comme inférieur, si l'on cherche à se l'approprier, on nie alors sa liberté. Cela rend impossible l'affirmation de ma singularité. Le désir est source de désirabilité Désire-t-on parce que c'est désirable ou est-ce désirable parce qu'on désire? Autrement dit, le désir est-il la cause ou la conséquence du désirable ? Selon Spinoza, nous ne désirons point une chose parce que nous la jugeons bonne mais au contraire nous la jugeons bonne parce que nous la désirons. [...]
[...] Le désir porte sur un ailleurs toujours reconduit. Pour Freud, Le désir n'est pas forcément une simple envie consciente vers un objet. Ce que vise le désir c'est moins l'objet que les fantasmes dont il est le support. Exemple : je peux rêver d'obtenir le meilleur score dans une compétition sportive (objet) mais c'est avant tout la recherche de la reconnaissance des autres, le sentiment d'accomplissement (fantasmes) qui me motivent. Positivité Dire qu'il est impossible de satisfaire tous ses désirs est vrai car ils appartiennent à un imaginaire parfois irréalisable, ils poussent à transgresser la morale ou encore ils nous rendent esclaves. [...]
[...] Le désir désire une chose sans ses conséquences négatives. L'intérêt ne porte pas sur l'appropriation en elle-même mais sur le chemin qui y mène. Exemple : dom juan, ne désire pas l'amour mais le chemin qui y mène c'est-à-dire la séduction. Il veut susciter le désir des femmes mais refuse l'engagement - les paradoxes du désir Le désir est à lui-même son propre objet et sa propre fin. Car si le désir est la recherche du plaisir alors lorsque le plaisir est satisfait le désir s'estompe. [...]
[...] Alors que ce même désir est caractérisé par l'absence. Il explique que nous sommes limités, bornés alors que le désir est une donnée illimitée. Il y a donc un divorce entre la possibilité de réaliser quelque chose que l'on désire et l'illimitation du désir, qui n'est jamais comblé et qui donc se renouvelle perpétuellement. Cette dernière idée annule la première qui est de penser qu'il y a une possibilité de réaliser son désir. Les conséquences de l'illimitation du désir : Toute satisfaction est vécue comme un tremplin pour la suivante : c'est le caractère transitoire du désir. [...]
[...] Cette projection du non- être dans l'être a tendance a créer une déconvenue. III Quel rapport entretenir avec le désir ? 1 Descartes : régler le désir sur l'accessible Comment faire en sorte que nos désirs n'engendrent que le contentement ? Selon Descartes, il faut articuler le désir et le pouvoir d'agir, donc, régler nos désirs sur l'accessible. Tout repose sur une différence de nature chez l'homme entre deux facultés : l'entendement humain (faculté de juger) et le désir (souhait tourné vers l'ailleurs, vers l'impossible) Selon lui et les Stoïciens il faut distinguer : Si le monde humain est en partie imprévisible, il faut prendre le risque de l'échec quand même car sinon, on se condamne çà l'inaction. [...]
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