Le verbe désirer est utilisé pour désigner le mouvement par lequel on aspire à posséder une chose (objet ou être humain) ou à en faire usage. Le désir est associé à un manque (on désire ce que l'on n'a pas). La quête de l'avoir permet souvent un accroissement de l'être : en comblant un manque, on va avoir mais aussi devenir. Il y a donc opposition entre avoir et être. Etymologiquement, désirer vient du latin desiderare : regretter l'absence d'une constellation, un astre, une étoile (sidus), cesser de contempler un astre. Désirer la lune serait donc le propre du désir, le désir porte sur un objet impossible à atteindre. L'échec est donc obligatoire, le désir est impossible à atteindre.
[...] On ne peut pas vouloir l'impossible mais on peut le désirer. Souffrance ou plaisir ? D'après Arthur Schopenhauer (allemand, XIXème siècle), au sein de tout être vivant, il y a le désir, la volonté, le vouloir-vivre. Vivre, c'est désirer. Une fois que l'homme obtient l'objet de son désir, il ne souffre plus mais finit par s'ennuyer et par désirer à nouveaux. Il s'est inspiré du bouddhisme : au cœur de l'existence, la dukkha : la souffrance engendrée par le désir. [...]
[...] C'est parce que l'homme est imparfait que le désir est toujours volonté de réparer ce côté imparfait. Il serait illusoire de contenter le bonheur par des désirs multiples épithumia) qui sont sans cesse renaissants lubris). Le désir d'éternité, de connaissances, d'amour des belles choses élève l'homme par sa nature divine. La fin du désir Hegel (allemand, XVIII-XIXème) : phénoménologie de l'esprit. Quand on pense à quelque chose, on est absorbé par cet objet. On connait cet objet mais pas soi. On n'accède pas à la conscience de soi. [...]
[...] Le désir du corps vise à la destruction de l'objet visé : le désir biologique introduit de la négativité. S'il y a un désir, c'est que le monde tel qu'il est n'est pas suffisant : le désir est négateur. Le désir humain, le désir d'être aimé par l'autre, porte sur un esprit, ne s'attache pas à la possession. Il porte sur une transcendance. Le désir humain amène à une conscience de soi. La reconnaissance par l'autre amène à la connaissance de soi, elle nous donne la réalité humaine (ce que l'on est). [...]
[...] Ce pouvoir se manifeste par les lapsus ou les actes manqués. Avant Freud : l'inconscient (Ics) est une puissance qui a un pouvoir à côté de la conscience (Cs). Il y aurait donc des moments de moindre conscience, des degrés de conscience. Pour Freud, L'Ics et la Cs coexistent et forment le psychisme. Il y a donc des différences de nature de la conscience, et non de degrés. Métaphore : l'Ics est une antichambre dans laquelle se trouvent les désirs. [...]
[...] Freud reprend cette idée et fait du mythe un complexe : l'enfant aime son parent de sexe opposé. Chez l'enfant, il y a trois stades : oral (met tout à la bouche), anal (donne ses excréments comme seule chose qu'il possède), génital (veut coucher mais peur de la castration chez les garçons, peur de la mère chez les filles ( Résolution du complexe (pas complètement chez les filles)). Les contes de fée permettent de réaliser un rêve inconscient. Ils expriment sous forme dramatique des désirs inconscients de l'enfant et produisent un effet cathartique sur l'enfant qui l'écoute. [...]
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