Nos actes obéissent soit par désir soir par devoir mais la majorité de nos devoirs obéissent à nos désirs car la source principale de nos actes est le désir, ceci s'explique par la recherche constante du bonheur. Le réflexe de tout le monde est de situer le bonheur dans le futur même si on avoue ne pas être malheureux à l'instant présent.
Généralement c'est la réalisation de désirs intermédiaires qui va nous permettre d'accéder au bonheur. D'où la nécessité d'une réflexion sur le désir, car non seulement il est la source principale de nos actes, mais si on se trompe sur le désir on peut se tromper sur notre vie entière (...)
Sommaire
Introduction
I) Le mécanisme du désir
II) Les dangers du désir
A. Les dangers du désir en lui-même
B. Le danger des passions
C. La valeur des passions
III) Quels désirs choisir ?
A. Lutter contre les passions
B. Le choix des désirs
1. Désirer le réalisable
2. Désirer le désirable
[...] Désirer le réalisable Descartes, dans son discours sur la méthode remarque qu'avant d'accéder à la vraie philosophie (ce qui peut prendre des années), il faut bien vivre dans le monde actuel, c'est pour cela qu'il se dote d'une morale par provision, c'est-à-dire de quelques préceptes qui vont guider nos choix, tout en sachant que l'on ne détient pas la vérité. 1ère Maxime : Respecter les règles, les lois, les mœurs et les coutumes du pays dans lequel on vit. 2ème Maxime : Une fois que l'on a fait un choix (pas trop long quand même) on doit se tenir à celui-ci. 3ème Maxime : Ne jamais choisir des extrêmes car on ne sait pas ou se situe la vérité. 4ème Maxime : Changer ses désirs plutôt que l'ordre du monde. [...]
[...] Si la passion est tournée vers un être humain, elle est dangereuse pour celui-ci, car autant le sentiment amoureux est lucide et cherche à faire le bonheur de l'autre, mais la passion rend aveugle et cherche à assouvir son propre désir. (Ex. Phèdre est amoureuse d'Hyppolite et préfère le voir mort qu'amoureux d'une autre femme). La conquête militaire (Napoléon, Hitler) est aussi une passion dangereuse, vu les dégâts qu'elle entraine. Pour Descartes, même s'il existe un dualisme âme/corps nous vivons au quotidien une union voir une interaction entre les deux substances. [...]
[...] Les dangers du désir en lui-même Les désirs peuvent être néfastes, car ils peuvent conduire à des déceptions. Mais pour désirer un objet, encore faut-il le connaître vraiment : L'ouï-dire (c'est l'avis des autres) Les perceptions (peuvent être des illusions) L'imagination (elle ne tient pas compte de la réalité) Les souvenirs (il peut y avoir des déformations ou des changements de goûts) La raison Ces cinq facultés prétendent nous conduire à cette connaissance, mais seule la raison n'est pas trompeuse car les quatre autres ne sont pas fiables à 100% même si elles se révèlent vraies de temps en temps. [...]
[...] Le déterminisme est un mécanisme de cause à effet, l'âme est donc sujet au déterminisme à cause du corps, elle ne choisit pas. Au contraire l'ordre de la part de l'âme qui arrive au cerveau agit sur le corps, ce qui explique le mécanisme des passions (Ex. L'âme est passive, elle est obligée de voir les machines à sous, mais elle est aussi active car c'est elle qui ordonne au corps de jouer). Pour Kant : "La passion détourne la raison de ses fins raisonnables", car seul l'acte dont la maxime est universalisable, est moral. [...]
[...] Désirer le désirable* Dans le Gorgias, Calliclès dit : "Il faut avoir tous les désirs, pouvoir les satisfaire, y trouver du plaisir, en cela consiste de bonheur". C'est de l'hédonisme : le bonheur est la multiplication des plaisirs ; à cet hédonisme, Socrate oppose le mythe du tonneau percé que l'on doit constamment renouveler, on ne connaît donc jamais la quiétude. Le désirable est ce qui est bon pour nous alors que le désiré est le plus attirant. Pour Platon l'âme supérieure doit, avec l'aide de l'âme moyenne venir à bout des mauvais désirs de l'âme inferieure. [...]
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