Désirer n'est-ce pas être l'esclave de nos appétits ? D'autre part, l'homme désire-t-il réellement pour assouvir ses désirs ou ne veut-il que désirer ? Le désir est-il donc la marque de la misère de l'homme ? Car il ne représente peut-être que le garde-fou de nos peurs, de nos angoisses, un prétexte pour oublier notre condition ? Ainsi, nous allons voir dans un premier temps que les désirs ne sont pas synonymes de la misère humaine pour enfin voir en quoi cela peut-être le cas (...)
[...] Le désir est-il donc la marque de la misère de l'homme ? Car il ne représente peut-être que le garde-fou de nos peurs, de nos angoisses, un prétexte pour oublier notre condition ? Ainsi, nous allons voir dans un premier temps que les désirs ne sont pas synonymes de la misère humaine pour enfin voir en quoi cela peut- être le cas. Dans cette première partie, nous allons donc analyser les aspects positifs que peuvent avoir nos désirs. En effet, les désirs ne sont-ils pas à la source du progrès ? [...]
[...] Nous pouvons ainsi en conclure que le désir est un moyen pour l'homme de se fixer des objectifs qui lui permettent de justifier sont existence. Bien que pour certains philosophes les désirs représentent une souffrance et pour d'autre un plaisir, tous semblent d'accord sur le point que désirer est préférable à l'ennui. Car ne pas désirer nous ferait penser à notre misérable condition. Il semble donc que les désirs constituent un moyen pour l'homme de pouvoir échapper à sa nature. [...]
[...] Ainsi, celui qui ne renonce pas au désir de satisfaire tous ses désirs est un insensé constamment tourmenté qui mènera une existence inassouvie et sans frein De la même manière, les stoïciens avaient pour philosophie : ne demande pas que les choses arrivent comme tu le désir mais demande qu'elle arrive comme elles arrivent et tu couleras des jours heureux L'image du sage en est l'exemple car il désire le moins possible pour ne pas être la proie de ses désirs. Ainsi, grâce à la raison, l'homme n'est pas esclave de ses désirs. Nous pouvons donc en conclure que les désirs ne sont pas nécessairement la marque de la misère de l'homme car ils lui permettent de se perfectionner, et d'être heureux. De plus, la raison permet de les contrôler et donc de créer un équilibre qui empêche à l'homme d'être son propre esclave. [...]
[...] Les désirs ne sont-ils pas également un moyen d'oublier ou de surpasser sa finitude ? En effet, Pascal dans ses Pensées, assimile le divertissement à un désir non pas d'arriver à ses fins mais de désirer pour échapper à la pensée de sa mort car elle est épouvantable. L'homme pense donc ses désirs comme quelque chose d'essentiel seulement ce qui l'est réellement, c'est désirer pour échapper à sa condition. Ainsi, Dom Juan en cumulant les conquêtes est l'exemple de cette faiblesse dont l'homme est sujet. [...]
[...] Ainsi Rousseau dans la nouvelle Héloïse élabore une thèse qui défend le fait que ce que l'homme désir, ce n'est pas obtenir l'objet désiré mais plutôt l'action de désirer et c'est en cela qu'il éprouve le véritable bonheur. De plus, il prétend qu'un homme sans désir ne serait plus vraiment un homme. Par conséquent, ici, ce ne sont pas les désirs qui ferait que l'homme serait misérable mais l'absence de désir. De la même manière, Pascal dans ses Pensées montre que ce que l'homme recherche c'est la chasse plutôt que la prise C'est donc le mouvement de désirer qui constitue la vraie jouissance. Mais l'homme n'est-il pas l'esclave de ses désirs ? [...]
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