Si l'on en croit Pascal, la condition de l'Homme est misérable. En effet, l'Homme est exposé. À tout moment, il peut périr. L'Homme est un être mortel, un être qui se sait mortel. Comment ne chercherait-il pas à oublier l'apparente absurdité de sa condition dans la recherche et la jouissance de toutes sortes de divertissements ? C'est donc dans la satisfaction de ses désirs, sans cesse stimulés par son imagination, que l'Homme attend d'être heureux, ce que confirme Calliclès, dans le Gorgias : le bonheur dépend de la possibilité de donner libre-cours à tous ses désirs, à la capacité de tous les satisfaire. Faut-il alors voir le désir comme le symptôme de la misère de notre condition ou bien plutôt la clé d'un bonheur démesuré ? (...)
[...] Il est donc l'une des causes de la misère de notre condition. Si l'on se lance ainsi dans une quête de l'impossible, si l'on cherche, comme Pascal l'affirme dans ses Pensées, à s'oublier dans des plaisirs éphémères, renouvelés, cela ne vient- il pas du fait que la vie de l'Homme semble comme vouée à l'absurde ? On sait que, quoi que l'on fasse, quoi que l'on dise, la mort triomphe toujours de la vie. La poursuite du désir sous toutes ses formes ne serait donc une cause de la misère de notre condition uniquement parce qu'elle n'en est que la conséquence. [...]
[...] Faudra-t-il vouloir les limiter pour être heureux ? Il n'est pas sûr que le bonheur véritable soit un bonheur égo-centré. Le Bien n'est pas, comme Épicure l'affirme, le plaisir, thèse pour le moins discutable. Mais le Dieu super-essentiel de La République, ou le Beau en soi du Banquet. C'est par amour, donc, selon ce qu'affirme Platon par la voix de Diotime, que nous pourrons dépasser notre imperfection ou notre finitude : la misère de notre condition. [...]
[...] Dissertation de Philosophie : Le désir est-il la marque de la misère de notre condition ? Si l'on en croit Pascal, la condition de l'Homme est misérable. En effet, l'Homme est exposé. À tout moment, il peut périr. L'Homme est un être mortel, un être qui se sait mortel. Comment ne chercherait-il pas à oublier l'apparente absurdité de sa condition dans la recherche et la jouissance de toutes sortes de divertissements ? C'est donc dans la satisfaction de ses désirs, sans cesse stimulés par son imagination, que l'Homme attend d'être heureux, ce que confirme Calliclès, dans le Gorgias : le bonheur dépend de la possibilité de donner libre-cours à tous ses désirs, à la capacité de tous les satisfaire. [...]
[...] Ce qui compte, ce n'est pas tant de jouir que de ne pas souffrir. Le désir doit donc être maintenu dans les bornes du naturel, c'est la condition même du bonheur, d'une vie passée sans troubles, une vie qui ne serait pas empoisonnée par la crainte de la mort. Selon Épicure, la mort n'est rien, à condition de se tourner vers son présent : mieux vaut la qualité que la quantité. Si le désir doit être maintenu dans les bornes du naturel, comment pourrait-on cependant ne pas dévier de cette droite ligne, ne pas céder à la licence ? [...]
[...] C'est l'amour du Bien qui fait de l'homme un philosophe, un être en voie de s'unifier, un être qui, parce qu'il est en voie de s'unifier, sait donner aux désirs la place qui leur convient. Il n'y a de bonheur que du sage parce qu'en lui règne la paix. Il est devenu le reflet de cet ordre dont l'univers est l'expression. Un univers dont le Dieu est en quelque sorte la cause, selon ce qu'affirme Platon dans La République. Les désirs, laissés à eux-mêmes, ne nous sortiront pas de la misère de notre condition : il la prolongent, la renforcent. [...]
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