Au sens ordinaire du terme, le désir est une force, un mouvement qui pousse l'homme à s'approprier quelque chose qu'il ne possède pas et qui lui paraît profitable. De la suit nécessairement une variété quasi-infinie d'objets de désirs puisque chaque individu est susceptible d'avoir les siens propres. S'interroger sur le désir c'est donc s'interroger à la fois à un mouvement d'appropriation mais aussi à la nature ou à la légitimité des objets visés par ce mouvement (...)
[...] Le désir est la manifestation du Conatus. La passion reste bien chez Spinoza, comme pour la tradition, un phénomène passif ou subit. Cependant, Spinoza constate que les passions peuvent être distinguées selon les effets qu'elles ont sur l'homme. Il y a donc les passions joyeuses et les passions tristes. Les passions joyeuses correspondent à une augmentation de la force du conatus, c'est-à-dire une augmentation de la puissance physique et de la puissance de la pensée de l'âme. Ce qui donne lieu au sentiment de joie. [...]
[...] Le conatus c'est donc l'effort actuel d'un existant pour conserver l'état qui lui a été donné. Le conatus donne lui a des appétits mais il fait distinguer désir et appétit le désir est l'appétit avec conscience de lui-même D'autre part, l'homme ne persévère pas uniquement dans son corps comme les autres êtres vivants mais ils cherchent aussi à persévérer dans leurs idées. Le désir qui est effectivement constitutif de l'homme ne se réduit pas à une détermination biologique puisque l'âme s'efforce aussi de persévérer dans son être, dans son existence c'est-à-dire les idées qu'elle produit. [...]
[...] En effet, dieu n'est rien d'autre que la nature avec l'infinité des êtres qu'elle contient. Manifester sa force d'être c'est donc nécessairement exprimer dieu. Conclusion : Ainsi, selon Epicure, tout bien et tout mal réside dans la sensation c'est-à-dire que le plaisir physique est le critère moral par excellence mais cela ne veut pas dire que l'on peut tout s'autoriser car le but est d'être libre et serein. Il distingue alors trois types de désirs : naturels et nécessaires, ni naturels ni nécessaires, naturels mais non nécessaires. [...]
[...] Celui qui a peur de la mort devient l'esclave et l'autre le maître. A ce stade là, la reconnaissance mutuelle qui était désirée par les deux consciences immédiates n'est pas du tout obtenue car si l'esclave reconnaît bien le maître comme être libre, le maître n'à que faire de la reconnaissance de l'esclave puisque lui-même ne le reconnaît pas. L'esclave se trouve donc dans l'obligation de travailler pour le maître. Par ce travail, il transforme la nature pour la rendre adéquate au désir du maître. [...]
[...] On comprend a lors pourquoi Hegel peut affirmer que la conscience de soi est désir de reconnaissance qui conduit les hommes à la reconnaissance mutuelle et à la conscience. Mais si l'on considère que l'homme peut éprouver dans le désir la plénitude du plaisir et que le désir est l'expression de sa force à persévérer dans l'être c'est-à-dire dans son corps et dans ses Idées comme de se construire comme personne libre, ne témoigne t-il pas avant tout de la force et de la puissance de l'homme ? II) Le désir témoigne de la puissance de l'homme. le désir est l'essence de l'homme Spinoza, L'éthique. [...]
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