Lorsqu'un être humain a faim et qu'il mange, il répond à un désir naturel nécessaire. Ceci signifie qu'il éprouve une attirance, une intention psychique envers quelque chose ou quelqu'un, en l'occurrence, il s'agit de nourriture. Ce désir est nécessaire puisqu'il permet à l'homme de vivre. Parallèlement à cela, certains désirs sont qualifiés de naturels mais non nécessaires, comme le fait de rechercher la beauté (...)
[...] Donc désir et interdit ne sont pas là destructeur l'un pour l'autre. L'un entraîne l'autre. L'interdit existe grâce au désir car si il n'y avait pas de désir, il n'y aurait pas besoin d'interdit. C'est bien le fait que l'être humain désir promptement quelque chose qu'il faut aussi lui interdire. De ce fait, il est aussi notable que l'interdit contient le désir. Il permet aux désirs d'être tempérés. Cela car si il n'y avait pas d'interdits tout serait fait sans véritable recherche, il n'y aurait plus la satisfaction d'avoir désiré quelque chose ardûment, de l'avoir attendu. [...]
[...] Ainsi, le mot désir, d'origine latine, connotant l'absence d'un astre et la nostalgie, se traduit par un manque que l'être humain ne cesse d'essayer de combler. De ce fait, les interdits traduits par les lois, les morales ne sont-ils pas une atteinte au désir ? Autrement, l'interdit est-il destructeur du désir ? Ne sont-ils pas complémentaires et nécessaires ? L'être humain naît du désir d'un homme et d'une femme, il débute donc sa vie comme étant l'objet d'une attente, il vient combler un manque. [...]
[...] A priori, elles apparaissent néfastes l'une envers l'autre mais elles sont en réalité complémentaires. L'interdit suscite le désir et le désir a besoin pour être de l'interdit. L'interdit n'est donc pas en soit un destructeur du désir, c'est au contraire un créateur. L'un a besoin de l'autre et ils permettent tout deux à l'être humain de trouver un équilibre, prendre du plaisir grâce à la réalisation de ses désirs, tout en gardant une certaine retenue grâce aux limites posées par les interdits. [...]
[...] Ainsi littéralement, l'interdit en lui-même est effectivement destructeur du désir puisqu'il lui empêche d'être et d'être accompli. L'être humain ne peut donc pas assouvir l'objet de son désir, sa réalisation est empêchée par cet interdit, il y a ainsi une frustration de l'homme puisque le plaisir attendu de cette réalisation n'est pas. De ce fait, l'interdit a une connotation péjorative et apparaît bien comme un destructeur du désir, comme c'est le cas lorsque la législation interdit certains actes médicaux et que les scientifiques ou médecins se retrouvent privés de leur plaisir quant au fait de rechercher. [...]
[...] De même, lorsque l'on observe le comportement d'un enfant, on constate que l'interdit suscite le désir. En effet, si l'enfant a interdiction d'aller se baigner, la notion d'interdit qui accompagne cette demande suscite chez lui une tentation nouvelle, une limite qui accentue le plaisir ressenti s'il brave cet interdit. De ce fait, l'interdit n'est plus qualifié de destructeur du désir mais de créateur. Si l'enfant n'avait pas eu interdiction d'aller se baigner, celui-ci n'aurait trouvé aucun intérêt quand au fait d'y aller. [...]
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