Désir fait-il de moi un monstre, métamorphose possible, intégrité humaine, maitrise d'une puissance d'être, volonté de puissances surnaturelles
Dès le départ, la notion du désir nous renvoie au concept, à l'essence même de l'être humain. On pourrait même dire que le désir une spécificité de l'Homme. Il serait même alors qualifiable de « besoin d'origine humaine ».
En effet, là où l'animal ne peut agir que par son instinct (de survie notamment), selon les lois de la nature ; l'Homme cherche à imposer un but, une finalité tout autre : la joie, l'émotion, le plaisir.
Par exemple, tous les animaux n'agissent et ne se comportent que dans un but premier de vivre : si une fourmi se fraye des microtunnels au sein du sol, c'est dans l'unique but de subvenir à une nécessité vitale à sa pérennité ; à l'inverse, l'Homme lui, est capable de bâtir des constructions dans le seul objectif d'améliorer son confort de vie, de pouvoir profiter de divers amusements, sans qu'il n'y soit rien de primordial (s'il ne le fait pas, il peut vivre quand même), c'est-à-dire, de se divertir.
Ainsi, le désir peut nous apparaitre comme un cheminement, une activité propre à l'être humain, vers une finalité positive, un certain « bien » en réponse à ses propres attentes, bien que facultatif du point de vue naturel.
Dans cette unique idée, il semble difficile de penser en quoi le désir de l'Homme pourrait le conduire à devenir un « monstre »...
En effet, au premier abord, on a tendance à penser à l'idée du « monstre » tel qu'il nous apparait dans les films ou dans les romans, c'est-à-dire, selon une image globalement négative et apeurante. Simplement, un « monstre », c'est cet être qui peut attiser notre peur, susciter un certain rejet de notre part. Par exemple, dans « La Belle et la Bête », la Bête apparait immédiatement comme un « monstre » pour les enfants, car son physique et sa posture paraissent très repoussant et provoquant la terreur.
[...] Ainsi le désir humain ne semble pouvoir porter que sur ces derniers, sur les choses finies, les images, les représentations réelles perçues par l'Homme lui même, puisqu'étant les seules "perceptibles" et "palpables" par ce dernier (en effet, on ne peut désirer que ce qui nous est accessible, dans le sens où quelque chose que nous n'avons jamais eu, ni vécu, ne peut nous manquer), bien que quelque peu déformées par la subjectivité de chacun d'entre nous selon notre esprit personnel : c'est ce que PASCAL annonce alors comme finalité à ce désir, c'est à dire le concept de joie. De cette façon, dans sa citation "nous ne jugeons bon que parce qu'on le désire", il exprime le fait que si une chose est jugée "bonne" par l'Homme, c'est principalement car celui la désire. En fait, il nous permet alors de nous appuyer dans notre première idée : tant qu'il y a du désir en l'Homme, alors l'intégrité de celui ci ne peut être atteinte. B. [...]
[...] En fait, il semble que toute réalisation totale du désir se soit impossible, et c'est ce qui constitue la déception et le manque qu'on peut y associer. Selon PLATON, cette idée peut qualifier le domaine fini ou le "désert du réel" comme un lieu où la satisfaction n'est guère possible car ne permettant pas de combler le "gouffre infini" que constitue le désir humain. Par essence, ce dernier étant insatiable, l'Homme, dans le réel, ne peut que regretter l'absence de l'état de complétude tant espéré, et permettant au désir du commun des mortels (qui n'est autre que celui du bonheur) d'être atteint. [...]
[...] De cette façon, le sens du désir ne serait pas de ce monde, mais d'un domaine transcendant, or de la réalité. Surtout, ce processus de changement, de cheminement suivi par la puissance du désir pourrait être déployé comme une puissance de devenir. C'est à dire que le "travail" du désir, celui ci emmènerait l'Homme quelque part, peut important si celui ci est déterminé ou non, car la réalisation dans le concret n'a pas d'importance, c'est à dire que la véritable "joie" du désir ne se situe pas dans un but d'assouvissement, mais de "trajet". [...]
[...] Il serait même alors qualifiable de "besoin d'origine humaine". En effet, là où l'animal ne peut agir que par son instinct (de survie notamment), selon les lois de la nature ; l'Homme cherche à imposer un but, une finalité tout autre : la joie, l'émotion, le plaisir. Par exemple, tous les animaux n'agissent et ne se comportent que dans un but premier de vivre : si une fourmi se fraye des micro-tunnels au sein du sol, c'est dans l'unique but de subvenir à une nécessité vitale à sa perrenité ; à l'inverse, l'Homme lui, est capable de batir des constructions dans le seul objectif d'améliorer son confort de vie, de pouvoir profiter de divers amusements, sans qu'il n'y soit rien de primordial (s'il ne le fait pas, il peut vivre quand même), c'est à dire, de se divertir. [...]
[...] Ce qui nous amène alors à une contradiction : l'origine, l'essence même de l'Homme peut-elle le conduire à se distinguer de son propre genre ? Le désir peut il nous changer en "être inhumains" ? Dans un premier temps, nous verrons que la nature humaine peut être conservée malgré le désir ; puis nous pourrons au contraire observer qu'une métamorphose de l'être humain est possible sous l'action du désir ; enfin, nous cherchons à découvrir de quelle façon le désir peut être contrôlé au mieux afin de ne pas le négliger, au sein de l'être humain. [...]
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