Le désir est complexe pour les personnages d'Humbert Humbert, de Castel et de Swann. A travers eux, nous pouvons voir l'illustration même de la théorie de Platon sur le désir, dans le Gorgias, où il nous dit que l'on ne peut pas penser l'homme sans désir. Aussi, on peut supposer que la source du désir est la vie même des personnages. A travers Lolita de Nabokov, Le Tunnel de Sabato et Un amour de Swann de Proust, nous discuterons sur la vision de Michel de Certeau du désir qui s'énonce, ainsi, « Le désir est un excès… il n'habite nulle part, il est habité par ».
Le désir suscité chez les personnages, ne laisse-t-il pas place à des excès tant à ce qu'il y a de plus commun dans l'amour que ce qu'il y a de plus inhumain ? Le désir ne fait-il pas perdre tout contrôle à nos personnages qui sont poussés à faire des choses déraisonnables ? Pourtant, le désir vient d'un manque car nous recherchons ce qui nous manque. Toutefois, ne pouvons-nous pas dire que le désir se trouve en l'homme, naturellement, par le fait même que ce soit une passion ?
[...] Tous nos personnages féminins sont, à priori, inaccessibles pour ces hommes. Pourtant, le désir veut cette inconvenance. Ils se moquent des répercussions que cela peut avoir. Apparaît une notion d'aspiration vers ces femmes. Elles deviennent presque un idéal à atteindre. L'aspiration est l'action de porter ses désirs vers un idéal. Ils ne veulent aucune autre femme, ce sont, précisément, vers ces idéals féminins qu'ils se portent. Ce désir se rend, alors, insatiable par l'inaccessibilité. Mais, n'est-ce pas le penchant de l'être humain de se tourner toujours vers l'impossible ? [...]
[...] Swann est le seul des personnages à laisser une certaine liberté à Odette dans la communauté où elle se trouve. Pourtant, nous pouvons nous demander si Odette n'a pas une liberté relative par cette jalousie excessive de Swann . Les personnages masculins, dans leur désir de l'autre, ne recherchent que leur propre plaisir. Dans cette excessivité, nous voyons qu'il y a un contraste entre le désir des personnages féminins et des personnages masculins. Ce contraste se ressent dans le fait que nous avons le sentiment qu'ils ne partagent pas les mêmes désirs. [...]
[...] En ce qui concerne Lolita, Humbert Humbert voit qu'elle veut s'éloigner de lui. Il fait tout pour l'entourer et la surveille en cachette. Nous le voyons lorsqu'il dit Oh, il me fallut la surveiller de près, ma Lo, ma languide petite Lo ! (p.273). Le désir semble grandir quand il y a un manque de l'autre. Nos personnages masculins désirent tous des êtres inaccessibles. Ils désirent des personnes qu'ils ne peuvent pas obtenir ou presque. Nous désirons des choses qui sont hors de notre portée. [...]
[...] Ainsi, le désir, en tant que passion, semble rester incontrôlable pour ces hommes. En conclusion, le désir, étant une des passions de l'homme, semble dépasser le contrôle de la Raison de ces personnages. Ceci suscite des comportements plus ou moins excessifs. De plus, le manque de l'autre montre des actes déraisonnés sans que ce soit pour autant excessif. Nos personnages ne sont-ils pas le reflet de toute vie humaine ? L'homme vit dans ses passions, ainsi, pourrait-il réellement réussir à les contrôler ? [...]
[...] Le désir est un excès il n'habite nulle part, il est habité par Michel de Certeau (dissertation sur le désir) Le désir est complexe pour les personnages d'Humbert Humbert, de Castel et de Swann. A travers eux, nous pouvons voir l'illustration même de la théorie de Platon sur le désir, dans le Gorgias, où il nous dit que l'on ne peut pas penser l'homme sans désir. Aussi, on peut supposer que la source du désir est la vie même des personnages. [...]
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