désir, fin en soi, homme, joie, bonheur, Le Prince de Machiavel, Lettre à Ménécée, Rousseau, plaisir, Épictète, À Rebours de Huysmans, L'Alcibiade de Platon
Le terme "désir" issu du terme latin "desiderare" renvoie à la contemplation des astres, astres dont on ne peut se détourner. La définition actuelle du mot "désir" implique que l'homme, c'est-à-dire le sujet porte son attention et son envie sur un objet matériel ou immatériel – volontairement ou involontairement, souhaitant l'obtenir à tout prix. Depuis l'Antiquité, on associe fondamentalement cette notion de désir à la nature humaine. Or, au cours du XVIe au XVIIIe siècle, le désir se conçoit comme le débordement des passions, le désir apparaît comme un trouble dans l'esprit de l'homme.
[...] C'est dans la nature même du désir. Néanmoins, désirer peut-être à l'origine de bons sentiments tels que le plaisir, la joie, le bonheur. En effet, le désir motive l'homme à se surpasser et à devenir actif, le pousse à émuler autrui. L'homme ne doit pas subir la vie. Or, avec une vision plus déterministe, on peut voir que le désir est un piège, qui n'est pas issu du libre arbitre. Nous nous retrouvons condamnés à désirer, ce qui peut même provoquer la souffrance, voire le malheur du sujet. [...]
[...] Le monde dans lequel nous vivons n'a pas d'impact sur notre âme. Dans un célèbre ouvrage d'Épictète, ce dernier nous donne l'exemple d'un homme qui est fier de son cheval qui est, selon lui, le plus robuste, doté d'une beauté sans égale et à la valeur inestimable. Or, pour Épictète, posséder ce cheval n'a pas d'importance, ne devrait pas en avoir pour cet homme. En effet, il ne relève pas du corps ni de l'âme de cet homme. Il est totalement indifférent, ne lui apporte rien si ce n'est la célébrité vaine. [...]
[...] Au XXIe siècle, on désire des voitures de sport. Par ailleurs, Rousseau disait : Malheur à celui qui n'a plus rien à désirer Chez le philosophe français, l'arrêt du désir signifie l'ennui et l'inéluctable sentiment de malheur que l'homme ressentira. L'homme est fait de passions. Sans désir, l'homme n'a plus de plaisir dans la vie : il ne vit que dans la droiture minutieuse de sa vie morose et sans remous. Il est important pour l'homme de céder à ses passions. [...]
[...] Nous pouvons constater le caractère exclusif du désir propre à un sujet, mais il peut être commun à une cité qui peut, par exemple, désirer un bon chef de gouvernement, la paix, qui est difficile à obtenir à une plus grande échelle qu'à soi-même. Par cet exemple, on peut ainsi constater que le désir est une quête très difficile, une mission difficile à combler. Pour conclure, le désir est la nature de l'homme. Il peut avoir une fin dès qu'il sera satisfait. Cependant, éprouver du désir est constant chez l'homme, cela témoigne d'un état de manque, manque qu'il faut chercher à combler. Néanmoins, nous avons constaté que dès qu'un désir est comblé, un autre apparaît. [...]
[...] Le désir est en renouvellement constant. Si l'on approche cette notion de désir avec un regard plus vaste, on peut supposément et immédiatement établir que le désir, dans sa généralité, est en renouvellement constant. En effet, le désir est muable. Dans le désir, son intensité peut perpétuellement varier, mais c'est principalement l'objet sur lequel est porté le désir qui change. Prenons l'exemple d'un riche bourgeois qui veut imiter le train de vie de nobles : il désirera avoir les mêmes habits qu'eux, puis les mêmes manières, puis faire partie des mêmes cercles, etc. [...]
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