L'Homme partage, avec l'ensemble des êtres vivants, des besoins vitaux. Mais, il est le seul à ne pas en rester au nécessaire assouvissement. Il est, en effet, capable de les transcender par le désir. Il semble donc que le désir – ou plutôt la conscience désirante- élève l'Humain au-dessus des autres espèces et contribue à sa « grandeur ». Le désir le fait exister et non survivre.
En tenant l'Homme à la fois attaché et vivant, le désir est-il asservissant ou libérateur ? Le désir, à la fois évanescent et tout puissant, marque l'Homme du manque et de son incomplétude. Il le pousse à rechercher l'unité dans une conquête de sa liberté. Le désir est-il la marque de la misère de l'Homme ?
[...] En ce sens, n'est-il pas une puissance, une marque de la perfectibilité de l'Homme ? II. Le désir comme puissance d'être Si Eros est le fils de Pénia, il est aussi celui de Pôros dont il a hérité l'ingéniosité. Eros-Désir a donc cette puissance paternelle. Le désir devient cette tension indispensable à la vie par laquelle nous tendons à l'affirmation de l'être. Il va alors préparer notre volonté à agir sur la réalité : il en tient compte tout en préparant des passages vers une autre réalité possible. [...]
[...] Le désir est-il la marque de la misère humaine ? Introduction L'Homme partage, avec l'ensemble des êtres vivants, des besoins vitaux. Mais, il est le seul à ne pas en rester au nécessaire assouvissement. Il est, en effet, capable de les transcender par le désir. Il semble donc que le désir ou plutôt la conscience désirante- élève l'Humain au dessus des autres espèces et contribue à sa grandeur Le désir le fait exister et non survivre. Pourtant le désir n'a pas, à la différence du besoin, d'objet précis, il reste indécis et changeant. [...]
[...] Elle combat l'excès (Ubris) et vise la mesure que peut insuffler la raison. Non seulement le désir risque de nous tyranniser, mais de plus, il nous tient par l'illusion, l'Homme risque toujours d'être abusé par l'objet du désir. Au lieu d'être paisible, l'âme est alors en proie à la fuite, c'est pour l'Homme une fuite constante de lui-même. En conséquence le désir affaiblit l'âme en la confrontant à l'insatisfaction permanente, la déception, la désillusion. Dès lors, il s'agit d'arracher l'Homme à la misère dans laquelle le désir le maintient : philosophie épicurienne (hiérarchie des désirs), philosophie stoïcienne (ne pas désirer ce qui ne dépend pas de nous). [...]
[...] Le désir est- il la marque de la misère de l'Homme ? Cette question sera traitée en deux temps, le premier exposera le désir comme le manque d'être sa dimension négative, tandis que le second l'évoquera sous sa forme positive symbole de la puissance d'être I. Le désir comme manque d'être Le désir est une aspiration de l'Homme qui répond à l'inquiétude de l'être. C'est ce que le mythe de la naissance d'Eros, tel que Platon l'énonce dans le Banquet, tend à nous montrer. [...]
[...] Le désir fait l'Homme plus que toute autre chose parce qu'il fait apparaître en lui l'aptitude à rompre avec les besoins et lui introduit une tension qui favorise la pensée et la quête des valeurs des autres. Pour cela, le désir n'est pas la marque de la misère humaine mais de sa distinction. C'est parce qu'il est miséreux que l'homme peut devenir riche, il est poussé par le désir de sortir de son état premier, de la réalité immédiate et de projeter une autre réalité à venir. C'est une puissance non pas de l'être mais du devenir. [...]
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