En de multiples circonstances, le désir, quel qu'il soit, intervient plus ou moins intensément dans la vie de l'homme, mais y reste omniprésent. Ceci induit qu'il peut perturber, influencer, conditionner l'esprit et la conscience humaine. Si l'on y réfléchit, nous avons toujours un désir en suspens, qui ne demande qu'à être concrétisé, dans la mesure du possible, et là subsiste l'ambiguïté du problème. En effet, ce désir devient alors quelque chose de contraignant, difficile à satisfaire, perturbateur d'esprit et tyrannie de l'âme. À première vue, on pourrait alors penser que son intervention a un effet négatif sur l'homme, qu'elle détourne ou, au contraire, attire son attention sur des points précis, propres à tout à chacun, qui peuvent se révéler être propices à l'éternelle insatisfaction. Le désir ferait donc sa faiblesse, sa misère. Toutefois, que serions-nous sans désir ? Comment orienter notre vie ? Vers quoi se diriger si l'on ne désire rien ? De plus, le désir n'est-il pas le propre de l'homme ? Ne fait-il pas son originalité ? Et quelque part son bonheur ? Nombreux philosophes, bien que tout de même quelque peu partagés, abondent dans ce sens. En outre, le désir ne permet-il pas à l'homme de s'épanouir, de quelques façons que ce soit ? Ne pouvons-nous pas trouver de nombreuses marques positives du désir sur l'homme ? Le désir n'est-il pas tout simplement une forme de puissance ? Les avis demeurent partagés, parfois même au sein de l'opinion d'un même individu, et ceci est également valable pour de nombreux philosophes.
[...] Le désir peut à la fois représenter la misère de l'homme et sa puissance. Mais en général, pour qu'il ne soit ni une tare ni trop présent dans nos vies, il faut trouver un juste milieu entre la misère et la puissance. Il ne faut pas désirer l'impossible mais juste ce qui nous est accessible ; il faut régler le désirable sur l'accessible, ainsi nous ne connaitrons ni la résignation, ni la déception, ni le sentiment d'impuissance. La meilleure solution pour éviter la misère vers laquelle l'homme a tendance à être attiré, est de changer ses désirs plutôt que l'ordre du monde et au final ne désirer que ce qui est en notre pouvoir (Descartes). [...]
[...] Nous avons évoqué précédemment la dualité fondamentale du désir d'après Platon ; en voici donc le deuxième parent, Poros, qui fait du désir le fils de la richesse en étant son père. Cette parenté est tout à fait positive pour lui car de ce fait, le désir aspire à quelque chose et il est déterminé à l'obtenir. On a donc une recherche de l'idéal grec Kalokagatie, c'est-à-dire l'alliance de Beau et du Bon, ainsi que de l'excellence en tout domaine, que ce soit au niveau de l'esprit, de l'âme ou bien du corps. Eros est donc la fusion du Bien et de la Beauté. [...]
[...] C'est donc quelque chose de tout à fait positif pour l'homme. Tout comme nous l'avons fait pour les désirs dits négatifs nous pouvons distinguer ceux que l'on peut qualifier de positifs ou bénéfiques à l'homme. Nous retrouvons tout d'abord les désirs naturels et nécessaires, tels que manger ou boire. Ce sont des désirs faciles à satisfaire et nécessaires à la vie de tout homme, ainsi qu'à l'équilibre corps-âme qui nous amène bien souvent à un bonheur certain. Ensuite, les désirs naturels mais non nécessaires, tels que manger de bonnes choses, posséder de belles choses. [...]
[...] On peut observer cela chez les personnes qui ont une passion dévorante non partagée par leur entourage, telle que la passion de l'automobile ou celle du football. En effet, beaucoup de personnes ne vivent que pour cette passion qui se divise en nombreux désirs différents, au détriment total du reste de leur entourage. De plus, l'individu dépense toute son énergie dans la recherche de l'accomplissement de ce désir, et n'en a plus pour vivre en à côté, donc délaisse tout le reste.Le désir est donc source de désordre et tyrannie de l'âme. [...]
[...] Ou bien, une expérience dans un pays pauvre voire miséreux peut grandement marquer l'homme mais pour mieux lui apprendre sur lui-même : il peut découvrir sa sensibilité face à la misère, ou bien sa force devant des scènes difficiles telles que des enfants mutilés par exemple. On peut également souligner l'aspect positif du désir amoureux : tout d'abord il rend l'homme heureux car celui-ci se sent aimé, il intéresse quelqu'un, il plait à quelqu'un, et ensuite il rend désirable l'être désiré, c'est-à-dire que l'on trouve en chaque personne quelque chose qui nous amène à l'aimer, quelque chose de plaisant. On peut donc affirmer que le désir est une source de satisfaction et de bonheur. [...]
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