La vision platonicienne de l'Amour comme « manque » a marqué notre culture, tout comme la réflexion hégélienne sur la « négativité » du désir.
Le désir désigne ce mouvement qui me porte vers un objet que j'imagine source de satisfaction. Le désir se distingue de la volonté qui est une organisation réfléchie de moyens en vue d'une fin.
Le problème posé par le sujet est de savoir si le désir n'est pas davantage qu'un creux au cœur de l'homme, à savoir une création authentique, une production authentique de soi-même.
Qu'est-ce que le désir ? Il désigne une tension vers un objet que l'on aimerait posséder, objet que l'on imagine source de satisfaction. Le désir ne se confond ni avec la volonté, organisation réfléchie de moyens en vue d'une fin, ni avec le besoin, manque essentiellement matériel alors que le désir est de l'ordre de l'existentiel et me concerne dans ma réalité profonde. Dans le désir, il semble que je tende vers quelque « objet » fondamental dont j'ai, en quelque sorte, la nostalgie. Au contraire, le besoin est un manque, d'essence physique.
Exprimer, c'est rendre sensible par un signe. «L'expression du désir » signifie la manifestation sensible de quelque chose d'autre, de plus profond, à savoir, dans cet intitulé de sujet, le manque. Ce terme de manque vient du latin mancus et signifie le défaut, l'absence ou la grave insuffisance d'une chose nécessaire.
Dans la notion de manque, il y a celle d'une pénurie, d'une rareté, d'une lacune inscrite en notre être. Si nous portons également notre attention sur le « ne...que » qui figure dans l'intitulé, le sujet, dès lors, possède le sens suivant : la tension vers un objet que l'on aimerait posséder se rattache-t-elle uniquement à l'incomplétude qui est en nous, n'est-elle que la manifestation d'une détresse fondamentale et a-t-elle son origine en elle ?
Il s'agit de savoir si le désir n'est pas, également, créateur et producteur : n'y a-t-il pas, dans le désir, une production authentique de soi-même mettant l'existant sur la voie de l'humanité ?
[...] Le désir est essentiellement la manifestation d'un manque. Il semble, en première analyse, que le désir a son origine dans une pénurie, un vide, une béance et qu'il soit la manifestation et le signe sensible de ce vide inscrit au cœur même de l'homme. Désir n'est point plénitude, mais révèle une incomplétude et une détresse fondamentale. Il y en lui, un élément d'inquiétude existentielle, une sorte de vide tel que notre conscience se meut et s'agite pour se procurer l'objet qui lui paraît nécessaire. [...]
[...] Exprimer, c'est rendre sensible par un signe. «L'expression du désir signifie la manifestation sensible de quelque chose d'autre, de plus profond, à savoir, dans cet intitulé de sujet, le manque. Ce terme de manque vient du latin mancus et signifie le défaut, l'absence ou la grave insuffisance d'une chose nécessaire. Dans la notion de manque, il y a celle d'une pénurie, d'une rareté, d'une lacune inscrite en notre être. Si nous portons également notre attention sur le ne . que qui figure dans l'intitulé, le sujet, dès lors, possède le sens suivant : la tension vers un objet que l'on aimerait posséder se rattache-t-elle uniquement à l'incomplétude qui est en nous, n'est-elle que la manifestation d'une détresse fondamentale et a-t-elle son origine en elle ? [...]
[...] Le désir n'est-il que l'expression d'un manque ? Sommaire Le désir n'est-il que l'expression d'un manque ? 1 Résumé Plan Qu'est-ce que le désir ? 3 Le désir semble essentiellement la manifestation d'un manque Exister, c'est être en détresse, c'est souffrir, c'est être fondamentalement vide et le désir témoigne de cette pénible incomplétude existentielle Le désir ne se confond pas avec l'inquiétude, mais la manifeste Plus que manque, le désir est production Le désir comme conception purement idéaliste L'homme a besoin d'illusion et s'efforce de créer un univers stable plus rassurant que le nôtre Le désir exprime donc une production bien davantage qu'une béance Le désir n'est-il pas, simultanément, béance et production ? [...]
[...] Le désir semble essentiellement la manifestation d'un manque. Exister, c'est être en détresse, c'est souffrir, c'est être fondamentalement vide et le désir témoigne de cette pénible incomplétude existentielle. Le désir ne se confond pas avec l'inquiétude, mais la manifeste. Plus que manque, le désir est production. Le désir comme conception purement idéaliste. L'homme a besoin d'illusion et s'efforce de créer un univers stable plus rassurant que le nôtre. Le désir exprime donc une production bien davantage qu'une béance Le désir n'est-il pas, simultanément, béance et production ? [...]
[...] C'est par le désir que nous nous posons dans notre humanité ; il est production : production de soi-même, de son essence, de sa réalité en tant qu'être autonome et conquérant. Le problème était de savoir si le désir est une création authentique. Nous répondrons affirmativement. Le désir doit être reconnu, non point seulement comme la manifestation de notre maladie existentielle, mais comme la mesure de la puissance humaine, comme l'a souligné Spinoza. Ce qui caractérise le désir, c'est la productivité. [...]
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