Le désir est-il le chemin du bonheur, conditions du bonheur, bien-être, aspiration, bons désirs, mauvais désirs, sentiments positifs, Spinoza, Jaspers, frustration, déception, Schopenhauer, rationalité, culpabilité, Descartes
Le bonheur a toujours été le but ultime de l'homme. Consciemment ou non, ce dernier vise toujours à l'atteindre. C'est pourquoi de nombreux philosophes ont réfléchi aux conditions du bonheur et au chemin à suivre pour l'atteindre. Le bonheur est vu par certains comme une utopie : c'est un état de satisfaction complet, stable, durable, un état conscient de bien-être et d'accomplissements. Or on a tendance à dire que le bonheur est atteint lorsque l'on a réalisé tous ses désirs. Le désir a deux définitions au sens philosophique : au sens large, il représente tout ce qui est de l'ordre du souhait ou de la volonté. Au sens restreint, sa définition est bien plus précise et peut être en opposition avec la première : le désir désigne alors l'aspiration à posséder un bien.
[...] Jaspers affirma par ailleurs que « Philosopher, c'est être en route ». Il n'est pas toujours important de réaliser un désir, mais le chemin que l'on parcourt pour en poursuivant l'objet du désir peut être positif. II. En quoi le désir peut-il mener au malheur ? Cependant, le désir n'est pas toujours quelque chose d'agréable : il peut conduire à la frustration, à la déception lorsqu'il n'est pas réalisé ou que le bien tant convoité, une fois acquis, ne se révèle pas à la hauteur de nos espérances. [...]
[...] Finalement, on peut se demander si le bonheur existe et est réellement atteignable. En effet, on entend rarement parler de personnes qui se disent dans un état de bonheur permanent ; quant à ceux qui seraient heureux sans le savoir, ce n'est pas possible, car en contradiction avec la définition du bonheur, qui est un état conscient. Plaute dira qu'« Il n'y a point pour l'Homme de bonheur durable » : il faudrait donc non pas chercher à atteindre le bonheur, mais à y tendre. [...]
[...] Pour un épicurien, le bonheur c'est l'absence de malheur. Il ne faut surtout pas se concentrer sur ses désirs, mais plutôt les ignorer afin de chercher à éviter la souffrance : « Tous nos actes visent à écarter de nous la souffrance et la peur ». Schopenhauer dira : « Tout désir naît d'un manque » : accumuler des désirs c'est donc accumuler des manques. Or le désir est un état permanent : alors que la réalisation d'un désir ne procure qu'un sentiment passager de satisfaction, l'Homme est toujours à la recherche de nouveaux biens, ce qui peut être dangereux si l'on place la réalisation de ces désirs comme condition du bien-être. [...]
[...] On peut désirer toutes sortes de choses, c'est pourquoi le désir peut être très dangereux si l'on se laisse manipuler par lui. Il faut en effet réfléchir à l'utilité et à la rationalité de ses désirs : Spinoza affirme que l'Homme améliorera sa condition lorsqu'il désirera la raison, c'est-à-dire que les désirs seront tous raisonnables. III. Les bons et les mauvais désirs Il faut donc savoir faire la distinction entre les désirs positifs et les désirs négatifs : un désir est nécessairement positif si sa réalisation entraîne le bonheur et permet l'amélioration de sa condition. [...]
[...] On peut donc affirmer que le désir peut mener au bonheur aussi bien qu'au malheur. L'Homme a besoin de désirer pour ne pas tomber dans la dépression, pour avoir l'envie de vivre et pour continuer à avancer. Il doit donc avoir des désirs, mais tout en sachant choisir lesquels sont bons ou mauvais pour lui ; alors seulement, il pourra tendre vers le bonheur. On ne sait pas si ce dernier est atteignable ou bien utopique, mais savoir contrôler ses désirs permet tout au moins de s'approcher le plus possible du bonheur, en acquérant des sentiments et des états positifs. [...]
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