Le désir est une force omniprésente qui pousse l'homme à être en manque d'un objet qui ne lui est pas indispensable. Ceci est dû à une idéalisation de l'objet dans notre imaginaire. Cette idéalisation nous fait croire que cet objet sera source de plaisir et de bonheur. L'homme désire dans le but d'être heureux. Ainsi, dire que le désir est l'essence de l'homme peut sembler tout à fait exact : dans la vie de tous les jours, nous sommes en effet sans cesse confrontés à nos désirs. Le désir semble être le propre de l'homme, il lui permet de vivre, de désirer la vie (...)
[...] D'abord, on peut dire qu'il est probable que l'homme croit que le désir est en quelque sorte un effet de ce qu'il souhaite obtenir. Je souhaite par exemple acheter un nouveau téléphone portable car je pourrais utiliser toutes ses nouvelles fonctionnalités et appeler tous mes amis. C'est parce que je désire ce téléphone que je crois que c'est une chose bonne qui m'apportera le bonheur. Cependant je ne prends pas en compte les mauvais attributs de cet objet (comme le prix coûteux des appels, les ondes nocives etc.). [...]
[...] Cependant, louer le désir essentiel seulement n'est pas adapté à l'homme. Cela pourrait provoquer comme une névrose accentuant certains comportements humains tels que l'anxiété, la culpabilité etc. Même le plus sage, vivant en totale symbiose avec la nature aura le désir de manger tel ou tel fruit de la saison ou désirera se promener en forêt. On peut se demander alors si nous ne pouvons pas nous contenter des objets matériels et du désir sexuel en laissant à l'écart le désir de Dieu. [...]
[...] Les désirs semblent donc occuper une place importante chez l'homme. Nos désirs sont-ils toujours associés à un manque ? Ne serait-ce pas plutôt ce qui constitue notre nature ? Il ne peut y avoir aucune contestation de la présence et de la force du désir qui apparait à l'homme comme la conscience d'une insatisfaction. En fait, à bien y réfléchir, l'homme désire vivre (le désir de se suicider est un désir partagé par une minorité seulement) ; tout n'est que désir, que ce soit le choix d'un ami ou au contraire d'un ennemi, c'est une envie propre à nous-mêmes qui s'exprime. [...]
[...] Mais cette croyance se révèle être veine ; quelques temps après l'acquisition de l'objet, c'est un sentiment de vide et d'ennui qui est ressenti. Ainsi, afin de se détourner d'un tel malaise, l'homme va partir à la recherche d'un nouvel objet qu'il désirera tout autant que le premier. On est plongé dès lors dans une boucle sans fin dans laquelle le manque et l'ennuie sont alternés et dans laquelle le désir est omniprésent. Le désir est par essence insatisfait, il est sans cesse à la recherche de nouveautés et rien ne peut le combler. [...]
[...] Le désir semble être le propre de l'homme, il lui permet de vivre, de désirer la vie. Toutefois, le désir fait souffrir l'homme : ce désir lui donne l'envie d'obtenir un objet qui ne le satisfera jamais car une fois cet objet obtenu, ce sera la lassitude qui prendra le dessus et l'homme cherchera un nouvel objet. Mais l'homme n'est peut être pas que désir, il est doué de raison et peut contrôler ses désirs. Le fait d'affirmer que le désir est l'essence de l'homme le condamnerait à être toujours un être de désir. [...]
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