Le désir renvoie inévitablement à un manque subjectif, lié à ce qu'un sujet précis éprouve. Il paraît aller de soi que le désir est la principale caractéristique de l'homme. En effet, l'homme est en recherche constante de satisfaction et le désir est ce qui pousse un sujet vers un objet qu'il imagine être source de plénitude, comme nous l'affirme Malebranche, philosophe du XVIIème siècle, " Le désir est l'idée d'un bien que l'on ne possède pas mais que l'on espère posséder ". En revanche, ne dit-on pas également que le désir est quelque chose de négatif ? (...)
[...] En effet, n'est-ce pas par le désir que l'homme se définit avant tout depuis sa naissance jusqu'à sa mort ? Depuis toujours, l'homme est en recherche constante de plaisir, lié au désir : ce dernier, alors accompli, nous satisfait pleinement. Ainsi, l'homme ne peut se défaire de cette caractéristique qui prouve que le désir symbolise la puissance d'exister. De plus, Baruch Spinoza, dans son Ethique de 1677, soutient cette thèse selon laquelle " le désir est l'essence de l'homme Selon lui, le désir est "le moteur des hommes", car pour être heureux, pour nous réaliser pleinement, il faut que nos désirs s'accordent avec la Nature, nous devons en conséquence, nous libérer des passions qui nous empêcheraient d'avoir une connaissance adéquate du monde. [...]
[...] Il ne faut désirer que ce qui doit arriver, il convient donc de différencier les désirs. Le stoïcien Epictète a distingué les désirs : Il y a d'une part, les désirs qui sont en notre pouvoir, c'est à dire nos jugements, nos tendances, nos désirs, et d'autre part, ceux qui ne sont pas en notre pouvoir : le corps, la richesse, la réputation. Selon lui, l'unique souhait du désir est donc d'atteindre l'objet désiré, pour vivre heureux il suffit donc de s'appliquer à ne vouloir que ce qui doit arriver. [...]
[...] Par conséquent, le désir est la caractéristique essentielle de l'homme, il débute là où naît le manque et prend fin lors de sa propre réalisation, chaque homme se doit de désirer pour ainsi être heureux. Le désir est en mesure de briser la routine pour inventer de nouvelles "normes" de vie, le désir peut outrepasser les limites et parfois, nous réconcilier avec la vie. Cependant, satisfaire tous nos désirs contribue-t-il réellement à notre bonheur ? Tous nos désirs sont-ils positifs ? [...]
[...] Titre : Le désir est-il l'essence de l'homme ? Résumé : Le désir renvoie inévitablement à un manque subjectif, lié à ce qu'un sujet précis éprouve. Il paraît aller de soi que le désir est la principale caractéristique de l'homme. En effet, l'homme est en recherche constante de satisfaction et le désir est ce qui pousse un sujet vers un objet qu'il imagine être source de plénitude, comme nous l'affirme Malebranche, philosophe du XVIIème siècle, " Le désir est l'idée d'un bien que l'on ne possède pas mais que l'on espère posséder En revanche, ne dit-on pas également que le désir est quelque chose de négatif ? [...]
[...] En effet, il est rattaché à deux termes latins : desiderare et considerare, employés alors par des augures (ou astrologues aujourd'hui). Considerare signifiait contempler les astres pour savoir si la destinée était favorable. On allait alors trouver l'augure pour savoir si le moment était opportun pour prendre une décision dans un projet. L'augure lisait les signes dans le ciel et répondait favorablement ou défavorablement. Quant à desiderare, il signifiait regretter l'absence de l'astre, du signe favorable de la destinée. Le désir implique donc une attente qui doit être satisfaite. [...]
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