Les Hommes qui ont développé les grandes idées de notre civilisation ont souvent été considérés comme des déraisonnables et malgré leurs génies ils ont souvent été traités ''d'illuminés'' à leur époque respective. Cette incompréhension de la masse populaire envers ces esprits pensants peut s'expliquer par le fait qu'ils ont tenté de réaliser ce qui était alors considéré comme impossible. Referons-nous, par exemple, à l'illustre Leonardo Da Vinci. Lorsqu'il établi ses plans de ce qui sera plus tard un hélicoptère, il est considéré comme un homme risible, déraisonné, tout au contraire d'aujourd'hui. Mais, en effet, comment, au XV° siècle, prêter foi à ses désirs de voler ? Comment imaginer et croire que l'Homme pourrait être, même grâce à une machine, capable de voler ? (...)
[...] Il joue également un rôle dans l'éthique régissant notre vie personnelle puisque le fait de désirer l'impossible peut être perçu comme portant sur un idéal. En tant qu'idéal, l'objet de mon désir est inaccessible, mais en tant que tel il guide mes actions et mes choix. Pour Kant, on peut appeler ''idéal régulateur'' cette forme d'idée que nous formons tous et qui nous sert à penser, à ordonner le réel. Penser l'Histoire tendue vers une fin, un but ultime (l'abolition des classes dans la pensée Marxiste ou encore les villages utopiques du XVIII°siècle) est un idéal régulateur : penser ainsi l'Histoire, orientée vers un objectif précis nous aide à comprendre les événements que nous vivons et à se former des repères dans la société. [...]
[...] Il est donc logique, raisonnable, d'accepter le fait que désirer l'impossible, malgré l'apparente contradiction qu'il comporte est un concept primordial, qui permet à l'Homme de donner un sens à son existence et parfois même à découvrir des techniques et inventer des objets qui constitueront une révolution dans la société. Cela signifierait il que l'impossible est en réalité accessible ? Il semblerait que la réalité soit plus complexe que cela. Si nous acceptons le fait que dans le désir d'impossible, il y a désir de rendre possible de qui est estimé comme impossible, nous nous rapprochons certainement de ce qui peut être considéré comme une réponse. [...]
[...] Or, les religions, toutes autant qu'elles soient, prônent un certain mode de vie à respecter, qu'elles jugent le plus pur, le plus raisonnable elles vont donc m'encourager à ''avancer dans cette voie'', et cette optique va devenir mienne. Je me serai donc fixé pour objectif de vivre dans le respect des codes que ma religion dispense. Désirer l'impossible aura donc été un moteur pour moi. Mais ce désir particulier en tant que moteur humain et moteur du désir humain, ne se relève pas seulement dans le domaine de la croyance et de la religion. [...]
[...] ] Notre espèce ne saurait être heureuse qu'à une condition, c'est de réaliser son désir amoureux [ . ] Ainsi, même si il n'est ici que question de désir sensuel - cet exemple de désir défini comme un manque peut s'étendre à tous les désirs Platon nous donne un exemple concret de ce que nous avancions. Il est intéressant également de relever dans ce passage le fait qu'Aristophane introduit la notion de bonheur lorsque le désir est assouvi. En effet, si désirer c'est ressentir un manque, une privation, il est aussi source de plaisir lorsqu'il est réalisé. [...]
[...] Il la poursuivra toute sa vie, d'où l'idée d'une philosophie de vie, d'une façon particulière de concevoir l'existence et de prendre des décisions la concernant. D'autres artistes sont fascinés, eux, par l'idée d'originalité, de création nouvelle et unique. Ceux là tendront toute leur vie à créer de nouvelles oeuvres, de nouvelles techniques jusqu'à présent ignorées, de nouvelles conceptions, à l'image de Picasso, pour exemple. Désirer l'impossible, c'est donc également être créateur. Pour revenir à l'illustre Leonardo Da Vinci, ses plans ''d'hélicoptère'' représentait un désir d'impossible. [...]
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