On définit le sujet comme l'individu qui, grâce à sa capacité à penser par lui-même, est en mesure de gérer volontairement son existence.
Seulement, parce que le sujet est aussi caractérisé par le devenir, il n'est jamais définitivement ce qu'il peut être, parce qu'il désire toujours obtenir ce qu'il ne possède pas.
Si bien qu'on peut se demander si la maîtrise qu'il peut avoir de lui-même n'est pas menacée par le désir ou au contraire parce que le fait de toujours vouloir obtenir ce qui n'est pas là ne constitue pas les moteurs de l'existence humaine ? (...)
[...] ( A partir de là, est-ce que le besoin et le désir sont deux points de vue sur un même manque, ou alors au contraire correspondent-ils à deux réalités totalement différentes l'une de l'autre ? Est-ce que besoin et désir s'opposent ? On peut distinguer tout un ensemble de caractéristiques qui sont propres aux besoins et aux désirs : - Le besoin est un manque que l'on doit nécessairement satisfaire Il ne peut pas en être autrement, notamment pour le bon fonctionnement de l'organisme. Le désir est au contraire contingent. [...]
[...] L'essentiel selon Nietzsche ne consiste pas à rejeter tout désir parce que c'est un désir. La véritable sagesse selon lui consisterait à travailler à comprendre en quoi consiste véritablement ce qui est désiré puisque c'est grâce à cette condition selon lui qu'on parvient à se donner les moyens de satisfaire notre désir. Pour conclure, on peut donc affirmer que le désir, en tant qu'il est une spécificité humaine, n'est pas à anéantir, puisqu'un homme, qui ne serait animé d'aucun désir, ne pourra pas être considéré comme un véritable sujet, puisqu'il serait réduit à une forme d'apathie, c'est-à-dire une forme d'insensibilité, un état d'indifférence qui se traduit par l'inaction. [...]
[...] En effet, le besoin s'impose à tout individu. Le désir est variable d'un sujet à l'autre. De cette opposition en découle une autre : ( Le besoin est un manque objectif : le sujet ne décide pas d'être en manque, alors que le désir est subjectif : il est propre au sujet qui l'éprouve et ne dépend pas de ce dont il a véritablement besoin. - On va parler de carence lorsqu'on ne parvient pas à répondre à ses besoins, et de frustration pour les désirs inaccomplis. [...]
[...] Par ailleurs, affirmer que le besoin est lié au corps et tout aussi réducteur : en effet, les psychologues spécialisés sur le développement de l'enfant ont clairement établi qu'il est nécessaire pour les enfants de se sentir aimés et reconnus par leurs parents. Si tel es le cas, l'enfant peut souffrir de carences affectives, qui se manifestent sur le plan psychologique. De plus certains désirs peuvent apparaître comme la cause de certains besoins. Par exemple l'alcool, la cigarette, la drogue . [...]
[...] Toutefois, limiter ses désirs à ce que l'on peut effectivement atteindre, consisterait finalement qu'à écouter sa raison. Dans ce cas, est- ce que le sujet ne prendrait pas le risque d'anéantir totalement ce qui le pousse à désirer ? L'ascétisme L'ascétisme est une doctrine morale qui prône le dénuement, la pauvreté et le renoncement. Cette attitude a été fortement niée par Nietzsche (1844-1900) En effet, il explique que la morale judéo-chrétienne, a toujours cherché à glorifier une forme d'ascétisme, en rejetant tout ce qui procure du plaisir. [...]
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