Le sujet se constitue à partir de sa relation à autrui et plus précisément le sujet se constitue en imitant et en se séparant d'autrui. Comme le dit la psychologue Margaret Mead dans son livre La psychologie de l'enfant, l'enfant se construit à mesure qu'il parvient à recenser le rapport fusionnel qu'il entretient d'abord avec sa mère. Ainsi il ne deviendra lui-même qu'en apprenant à se séparer et à exister comme conscience propre.
Autrui est donc essentiel car il me permet de donner un sens à mon environnement. Cependant comment concilier la nécessité pour moi d'être reconnu comme un être différent et celle d'être accepté comme un être identique ? (...)
[...] (philosophe français 20ème) dans Qu'est- ce que la philosophie ? Explique comment le visage d'autrui désigne un monde possible. Par ex : il décrit une situation où le monde devient effrayant pour le sujet parce qu'il rencontre une personne qui porte l'effroi dans son regard. C'est donc le regard d'autrui qui donne une signification au monde. Si autrui est absent, mon point de vue perd aussitôt de sa signification. Voie texte p 89 Michel Tournier, Vendredi ou les limbes du Pacifique Que veut dire l'auteur lorsqu'il maintient que les points de vue possibles donnent l'échelle sur laquelle s'appuiera les points de vue réel de l'observateur ? [...]
[...] L'intersubjectivité repose sur la reconnaissance d'autrui en tant qu'il est capable comme moi de construire son milieu. Il faut donc évaluer en quoi consiste la nature de l'homme pour comprendre comment les hommes construisent un monde ensemble. Le désir pousse le sujet à se confronter aux limites du monde ainsi qu'à ses propres insuffisances. En effet si nous ne désirerions rien, nous ne serions satisfaits du réel tel qu'il se présente. Or nous cherchons au contraire soit à lui résister soit à le modifier car nous sommes animé par le désir. [...]
[...] Si nous pouvons les confondre c'est aussi qu'elles ont un point commun. En effet elles désignent toutes le sentiment d'un manque et le mouvement d'un individu vers quelque chose ou quelqu'un qui le comblerait. Désirer ce n'est pas vouloir : vouloir est un acte rationnel : la volonté s'appuie sur la raison car elle désigne le mouvement d'un individu vers un objet connu et qu'il a préalablement voulu ou choisi. La volonté s'appuie sur la conscience qu'elle prolonge par les décisions que prend l'individu. [...]
[...] L'objectivation consiste en une réduction du sujet à la définition qu'autrui propose de lui. Et comme le sujet méconnait qui il est, il se définit d'abord lui même par se regard La honte : un sentiment par lequel je reconnaît la force du regard d'autrui sur moi (ou le pouvoir à la place de force) paradoxalement la honte qui me fait comprendre que j'apparaît à autrui comme un objet, exprime aussi ma subjectivité. La honte me permet de me reconnaître c'est-à- dire de prendre conscience que je suis un sujet alors même que j'apparaît à autrui comme une chose. [...]
[...] Il est à la fois misère et richesse c'est-à-dire qu'il n'est ni totalement démuni, ni absolument comblé. Le désir ne peut naître si le sujet n'a pas la certitude de pouvoir être comblé mais il ne peut être non plus si le sujet n'a pas le sentiment d'un manque. Le désir est bien l'expression de la condition de l'homme, ni dieu, ni bête. La nature illusoire du désir et la lutte pour la reconnaissance Le désir repose sur une image que le sujet projette sur l'objet qu'il convoite. [...]
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