Cours de Philosophie tentant de répondre à la question suivante : "Peut-on désirer ne pas désirer ?" .
[...] Désirer ne pas désirer, ce serait alors désirer la mort. Mais c'est aussi désirer la vie dans le sens où l'on désir devenir le seul maître de son destin et jouir d'une liberté totale de ses actes sans être sans cesse poussé vers ce besoin de désir. Mais peut-on réellement choisir ? Comment pourrait-on désirer ne pas désirer alors que nous ne sommes même pas conscient du véritable objet de notre désir ? Et ne devrait-on pas craindre une déception dont on ne saurait se défaire si notre désir se réalisait sans qu'on ne puisse le remplacer ? [...]
[...] Peut- on alors réellement vivre sans désirer ? Car désirer ne pas désirer, n'est-ce pas, en fait, un désir de la mort ? Nous verrons tout d'abord que l'homme se définit par rapport à son désir et ensuite que ce désir est la quête de sa vie. Pour finir, nous aborderons le désir de la mort chez l'être humain. Il est important de discerner désir et besoin, le besoin étant quelque chose de nécessaire à l'homme pour sa propre survie, c'est-à- dire manger, dormir, boire, se reproduire. [...]
[...] Mais l'homme ne cherche t'il pas, dans cette plénitude, le repos et le bonheur ? Car le désir premier et courant de tout homme est d'être heureux. Seulement si l'aboutissement du désir était le bonheur, alors le bonheur serait l'absence de désir et ainsi le repos. Car si l'objet de notre désir est la recherche de l'autre pour nous mener au bonheur, cela signifie que nous ne désirons plus rien par la suite et ce repos s'apparenterait donc à une forme de mort intellectuel. [...]
[...] Désirer ne plus désirer serait à la fois renoncer à soi-même et au bonheur. Ce serait atteindre la même fin que celle du désir mais sans les étapes. Mais l'homme ne peut pas être conscient de ce désir puisque pour lui, désirer ne pas désirer revient à combler le manque qui engendre le désir, autrement dit le désir d'autrui, et donc de trouver aussi la plénitude et le bonheur. Pour conclure, nous pouvons voir que le désir est caractérisé par sa propre recherche du désir et son aboutissement est la recherche de l'autre qui mène au bonheur. [...]
[...] Le désir ne s'apparente pas à un besoin mais à l'homme. Le désir est l'essence de l'homme, son destin, il naît d'une absence et c'est la conscience d'un manque qui va le créer. Le désir, c'est le besoin de désirer, car quand l'homme ne désir plus, n'est-il pas déçu ? Quand un enfant reçoit, à noël, le cadeau qu'il a tant prisé les dernières semaines, ne le laisse t-il pas de côté pour un autre au final ? C'est donc que l'objet de notre désir est bien autre. [...]
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