Dissertation de philosophie entièrement rédigée traitant la question : A quoi bon désirer ce que je ne peux atteindre ?
[...] C'est l'imagination qui me fait croire qu'assouvir tous mes désirs m'apporterait le bonheur. Croire pouvoir atteindre tous mes désirs n'est qu'une illusion. C'est en ce sens que Kant explique dans le Fondements de la Métaphysique des Mœurs que le bonheur est un idéal, non de la raison, mais de l'imagination C'est mon imagination qui me fait penser qu'assouvir tous mes désirs serait le bonheur. Cela semble être impossible et inexpérimentable dans la vie sensible. En effet, vouloir satisfaire toutes ses envies ne serait-ce pas la mort de mon bonheur ? [...]
[...] Diogène, notamment, soulignait que l'on était plus heureux lorsqu'on était dénué de tout bien. Vivant avec le juste nécessaire, la quête de la vérité et de la liberté devient plus importante pour moi. A l'inverse, je n'ai que faire de l'argent et de la satisfaction de mes désirs. En effet, désirer me pousse à désirer toujours plus : c'est la preuve que je ne suis jamais satisfait et que je ne trouve pas le bonheur. L'homme est en effet un être de désir. [...]
[...] De ce héros du désir, Balzac écrit : " Dès son enfance, il avait manifesté la plus grande ardeur en toutes choses. Chez lui, le désir devient une force supérieure et le modèle de tout l'être Celui là qui manque d'ardeur à coup sûr est encore faible. Celui qui jouit avec volupté de sa propre puissance est fort et conquérant. Renoncer à ses désirs, renoncer à ses désirs qui parait ne pas pouvoir être atteint serait donc une entrave à mon bonheur. [...]
[...] Il nous montre la violence de vouloir à tout prix atteindre nos désirs. La fascination devant la force ne peut prendre fin que quand nous prenons lucidement conscience de la violence qui accompagne le désir. Cette violence n'est pas seulement celle d'un " autre " : le tyran, l'assassin ou le maniaque. Elle est en moi quand je choisis délibérément de n'écouter que mes désirs, de ne suivre que l'ivresse du désir en refusant et en niant tout le reste. [...]
[...] Les âmes puissantes résistent à ses souffrances qui font leur force et leur sont plaisantes. Les âmes fortes sont celles dont la volonté combat les passions mauvaises avec ses propres armes, c'est-à-dire par des jugements fermes et déterminés touchant la connaissance du bien et du mal, suivant lesquels elle a résolu de conduire les actions de sa vie Les âmes fortes arrivent donc au bonheur en contrôlant et donc en mesurant leurs désirs. Conclusion : Comme nous l'avons vu, le désir semble être une composante de l'être humain. [...]
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