Pour l'étude du désir dans la philosophie, il convient de partir du texte de Platon, "Le Banquet". Il met en scène Socrate qui nous rapporte son entretien avec la prêtresse Diotime pendant lequel elle raconte la naissance d'Éros, l'Amour, ou le Désir. Le Désir implique deux éléments, dans un premier temps, le fait de ne pas avoir, et dans un second temps, celui de ne pas avoir conscience de ce manque. Éros est conçu pendant un banquet divin. Sa mère, c'est l'indigence même, le manque, toujours en quête d'un moyen de sortir de l'aporie.
De cette façon, Éros poursuit la beauté, mais ne la possède pas. Le Désir est alors le mouvement perpétuel vers la possession, mais qui meurt comme désir dès qu'il est possédé. Mais il renaît de son père, de qui il tient sa force. Ce sont là tous les aspects du désir, ce que le désir a de divin, c'est sa force.
[...] Le désir, c'est l'ensemble de l'homme disait Spinoza. Spinoza qui critique Descartes, nous dit que l'homme dans la Nature n'est pas soumis à ses lois, que l'homme est libre. La liberté est alors le contraire du déterminisme. Affirmer la détermination, c'est souligner les liens de cause à effet. Spinoza ajoute que c'est la même chose pour les hommes. La volonté est l'essence de l'âme, et les appétits, l'essence du corps. Les appétits poussent les vivants à la conservation de leur être, comme un désir accompagné d'une conscience de soi. [...]
[...] Éros est conçu pendant un banquet divin. Sa mère, c'est l'indigence même, le manque, toujours en quête d'un moyen de sortir de l'aporie. De cette façon, Éros poursuit la beauté, mais ne la possède pas. Le Désir est alors le mouvement perpétuel vers la possession, mais qui meurt comme désir dès qu'il est possédé. Mais il renaît de son père, de qui il tient sa force. Ce sont là tous les aspects du désir, ce que le désir a de divin, c'est sa force. [...]
[...] Ce n'est alors pas du plaisir. Pascal cherche la raison du malheur des hommes et non plus la cause, comme le faisait les Stoïciens. La cause est superficielle et immédiate alors que la raison est plus profonde. Il reproche aux hommes leur attitude déraisonnable. Il les voit comme esclave de leurs désirs. Pour lui, il convient de ne pas se laisser duper par ses désirs, d'en faire le tri. Les philosophes anciens voient dans le désir la source des malheurs des hommes. [...]
[...] Les désirs puissants représentent la puissance de la vie. Nietzsche tente de démystifier ses prédécesseurs, en disant que le désir, c'est faire de nécessité une vertu. Les faibles, ceux qui tendent l'autre joue, ont une crainte du désir, le voyant comme une force incontrôlable. Il y a alors un renversement des valeurs, disant qu'il vaut mieux être mort plutôt que de céder à ses désirs. L'existence d'une créature ne peut se concevoir sans désir, sans ce mouvement de création, d'expansion. [...]
[...] La chasse représente la démarche vers le désir. Or l'homme n'est jamais plus heureux que dans la chasse et non dans la victoire. Le but n'est pas l'objet du désir, c'est le désir lui-même. Ce qui est en jeu dans le désir, c'est la vie elle-même. Il s'agit d'une attitude profonde puisque la lucidité envers la condition humaine est le pire qui soit. Il y a une sorte de tragédie dans cette condition. Nous sommes tous des condamnés enchainés dans une prison, à regarder les voisins se faire exécuter, tout en sachant que c'est notre destin et qu'on ne sait pas quand le couperet tombera. [...]
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