Le problème qui apparaît avec le désir est qu'il est extrêmement difficile d'en parler de manière objective (objectif : point de vue de l'objet ; subjectif : point de vue du sujet), car il est difficile d'en faire un phénomène qui ne nous concerne pas. En effet, l'homme est un être désirant. Il est difficile d'être neutre car on est tous soumis au désir.
Il est difficile également d'aborder la question du désir car on a des résistances face à cette analyse. Le charme en est rompu lorsque l'analyse est faite : par exemple, le désir amoureux n'est qu'une affaire de chimie ou de même un désir de projet d'avenir peut être expliqué par l'éducation, le mode de vie, etc (c'est une simple analyse psychanalytique, tout semble prévu, on n'a pas l'impression de choisir et le charme du désir disparaît). Le désir semble alors indissociable de notre liberté, et ainsi de notre singularité.
[...] Il faut distinguer volonté et désir. Il y a en nous 2 aspirations contraires qui coexistent : l'une qui est irréfléchie et spontanée et qui relève du désir, et une autre qui réfléchie et raisonnée et qui relève de la volonté. Le désir est du plaisir à court terme alors que la volonté est un plaisir à long terme : il est parfois difficile de sacrifier un plaisir à court terme par un plaisir à long terme (ex : vouloir avoir son bac et regarder la télé tard le soir). [...]
[...] L'âme ne peut être en paix que si l'ordre y règne. Le fait pour chaque chose d'être à sa place et qu'il y ait de l'ordre est, pour Platon, la justice. noûs : raison thimos : ardeur èpithùmia : passions * Selon Platon, la Cité idéale est constituée de trois classes d'individus, qui fonctionnent sur le même principe que l'âme, avec une de hiérarchie entre elles. On peut y distinguer : - le philosophe-roi, qui doit gouverner et qui a appris à faire gouverner la raison en lui. [...]
[...] (Vrai pour l'âme et pour la cité). La justice est donc inséparable d'un rapport de commandement, d'une hiérarchie, de l'ordre. Les désirs doivent être orientés vers le beau, le vrai, le bien, et être mesurés, pour être en accord avec la raison. B Épicure et la régulation des désirs * Épicure (341-270 av J.C.) Lettre à Hérodote, Lettre à Pythoclès, Lettre à Ménécée. Lucrèce, dans son ouvrage De la nature, reprend la philosophie d'Épicure (disciple d'Épicure). * La Lettre à Ménécée traite du bonheur (alors que les deux autres traitent de physique et d'astronomie). [...]
[...] Les conditions du bonheur ne sont ainsi plus réunies. * Le bonheur passe par l'épreuve de la réalité : on ne peut pas réaliser tous ses désirs, on rencontre forcément de la frustration. Le désir peut donc être un obstacle au bonheur, même quand il y a satisfaction. Le Bonheur est un état de satisfaction complète, caractérisé par sa plénitude et sa stabilité. La plénitude suppose l'absence de marque, l'absence de privation, d'insatisfaction. Elle envahit l'être tout entier, le corps et l'esprit (le corps n'est pas obligé d'être dans un état de parfaite santé). [...]
[...] : société de consommation) : un désir accompli laisse place à un autre désir. Il y a là aussi une perte de liberté. À quel problème fondamental relier l'expérience du désir ? - à la liberté - au bonheur Relations entre désir et bonheur, via la liberté. Quels liens le désir entretient-il avec le bonheur ? En quoi le désir me permet-il ou m'empêche-t-il d'être heureux ? I Le désir : un obstacle au bonheur ? A Formulation du problème * A première vue, le bonheur s'obtient par la réalisation de nos désirs. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture