L'objet principal de cette deuxième règle, c'est de ne se consacrer qu'à des objets d'étude dont la connaissance est certaine et indubitable. Cette idée sera approfondie dans le Discours de la méthode. Descartes fait la différence entre le vrai et le vraisemblable ou le probable : dans le second cas, le discours ne comporte qu'une part de vérité ; il n'est pas absolument certain (...)
[...] Ainsi, [ ] nous avons rejeté toutes les connaissances qui ne sont pas que probables En effet, dès l'instant où il y a le moindre motif de doute dans un discours, on ne peut rien fonder sur lui et c'est pourquoi il vaut mieux le rejeter en bloc. Descartes écarte la notion de probabilité, aussi bien sur le plan scientifique ou philosophique. Du même coup, il refuse que la connaissance soit fondée sur une illusion. Or, si un discours est fondé sur du vraisemblable il ne peut conduire qu'à un savoir illusoire. [...]
[...] C'est à ce moment-là aussi que William Harvey découvre la circulation du sang. On procède également aux premières transfusions sanguines. C'est la découverte encore de la lunette astronomique ou du premier télescope, ce qui a permis des progrès gigantesques en astronomie avec Galilée et Newton. En mathématiques, de grands noms apparaissent : Fermat, Pascal, Leibniz ; les deux derniers sont à l'origine du calcul infinitésimale, qui va permettre de grands progrès en physique. Autrement dit, au XVIIème siècle les êtres humains mettent tous leurs espoirs dans les sciences : Descartes lui-même dans le Discours de la méthode reconnaît qu'elles vont nous permettre de devenir comme maître et possesseur de la nature même si le terme comme sous-entend que dans son esprit cette maîtrise n'est pas absolue : Descartes, en effet, n'est pas un philosophe matérialiste, c'est un rationaliste qui à ce titre conçoit l'existence de l'âme, c'est-à-dire d'un principe en nous qui est le siège de la réflexion et secondairement de tous les sentiments qui nous animent. [...]
[...] Les Règles pour la Direction de l'esprit sont un des premiers ouvrages de Descartes : c'est le moment où sa pensée philosophique se construit. C'est un ouvrage qui constituerait une sorte d'introduction au Discours de la méthode. Descartes a fait ses études d'abord au collège de la Flèche puis à l'université de Poitiers où il s'est surtout intéressé au droit. Il a choisi ensuite la carrière militaire. Et enfin, il a abandonné cette carrière pour se consacrer à l'étude de la philosophie et des sciences. [...]
[...] Je veux donc sérieusement me proposer des règles à moi-même, à l'aide desquelles, je puisse atteindre au faîte de la connaissance. Pourquoi donc beaucoup d'esprits se portent spontanément plutôt vers d'autres disciplines ou vers la philosophie ? Parce qu'il est plus facile, dit Descartes, de se porter sur des objets d'étude qui ne sont que probables : on a alors l'impression qu'on peut tout dire sans être très rigoureux. Il ne faut donc s'occuper que des domaines du savoir où il est possible d'acquérir autant de certitude qu'en mathématiques. [...]
[...] Règles pour la direction de l'esprit - Descartes Introduction : Descartes est un philosophe du XVIIème siècle (1596 1650). A cette époque, un philosophe est un savant, c'est-à-dire une personne qui s'intéresse à toutes les disciplines du savoir humain, à la connaissance scientifique, à la philosophie et à la métaphysique, à la question du droit, etc En ce qui concerne Descartes lui-même, il s'intéresse en particulier aux mathématiques, à la physique et à la philosophie et dans une certaine mesure à l'anatomie. [...]
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