Y a-t-il une différence fondamentale entre une machine artificielle et un organisme naturel ? A cette question, le sens commun et nombre de philosophes, notamment Aristote, répondent qu'en effet, il y aurait des différences fondamentales : les machines sont fabriquées de la main de l'homme, ne croissent pas, ne s'entretiennent pas elles-mêmes, les organismes naissent par reproduction et croissent et s'entretiennent d'elles-mêmes, sans pièces ajoutées (...)
[...] (Descartes, Principes de la philosophie, IV, art. 203) Les étapes de l'argumentation Repérage des concepts clés (sur la définition desquels il faudra travailler). Les étapes qui ressortent sont ainsi : 1. Il n'y a pas de différence claire entre les machines artificielles et les corps naturels dont les effets utilisent des instruments de même nature A l'exception du fait que les parties d'une machine sont fabriquées à échelle humaine et donc visibles tandis que celles des corps naturels sont beaucoup plus petites (différence quantitative et non qualitative) Justification de la première idée : Il ne peut y avoir d'autre différence car les machines font partie de la même nature que les corps naturels (connaître les principes de fonctionnement mécanique des premiers, c'est donc connaître aussi ceux des seconds). [...]
[...] Y a-t-il une différence fondamentale entre une machine artificielle et un organisme naturel ? A cette question, le sens commun et nombre de philosophes, notamment Aristote et plus tard Kant, répondent qu'en effet, il y aurait des différences fondamentales : les machines, contrairement aux êtres vivants, ne se meuvent pas pour elles-mêmes mais pour nous, aussi elles ne croissent pas, ne s'entretiennent pas elles-mêmes etc. Dans cet extrait du Discours de la méthode, Descartes conteste au contraire l'opposition traditionnelle entre le naturel et l'artificiel en affirmant que les organismes vivants sont fondamentalement de même nature que les machines. [...]
[...] Dégager le problème Y a-t-il une différence fondamentale entre une machine artificielle et un organisme naturel ? A cette question, le sens commun et nombre de philosophes, notamment Aristote, répondent qu'en effet, il y aurait des différences fondamentales : les machines sont fabriquées de la main de l'homme, ne croissent pas, ne s'entretiennent pas elles-mêmes, les organismes naissent par reproduction et croissent et s'entretiennent d'elles-mêmes, sans pièces ajoutées. Descartes nie donc ici l'opposition traditionnelle entre le naturel et l'artificiel en affirmant que les corps naturels sont fondamentalement de même nature que les machines. [...]
[...] Aspiration à la perfection divine expliquerait mouvement opposé à D. : l'esprit qui est inétendu ne peut expliquer le mouvement de ce qui est corporel * N'y a-t-il pas des qualités propres aux vivants qui n'existent pas dans les machines ? On pourrait cependant opposer à D. que si pas de différence fondamentale machine/organisme, les premières devraient se reproduire, croître et s'entretenir elles-mêmes en vue de leur conservation . cf. 2ème p. du texte 2. Pourquoi rapporter les corps artificiels à la nature comme le fait D. [...]
[...] * Que gagne la réflexion éthique à l'idée que les animaux sont de machines ? Refus de leur reconnaître toute sensibilité, difficulté du cartésianisme tant sur le plan théorique (nier l'évidence) qu'éthique. Spinoza, Diderot : impossible de partir d'une matière purement inerte, rationalisme encore plus radical, reconnaissant à la fois la sensibilité aux animaux et leur fonctionnement mécanique. Mais machines ont-elles une sensibilité ? * Quel est alors le statut de l'homme en tant qu'être vivant ? L'homme est-il un être à part dans la nature ? L'homme selon D. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture