Quelle est l'idée fondamentale de ce texte ? Si l'érudition n'est nullement nécessaire à la conduite de notre vie, néanmoins, dans la mesure où nous avons été enfants avant que d'être hommes, nous sommes les jouets de multiples préjugés et avons, par conséquent, besoin des enseignements de celui qui est sage, c'est-à-dire qui maîtrise pleinement sa pensée dans la recherche du vrai. Pour bien conduire sa raison, il faut se défaire des faux principes, et ce grâce aux instructions de celui qui fait de sa pensée le plus parfait usage.
Le problème posé par ces lignes est donc celui de la juste et bonne méthode pour bien diriger sa raison. Érudition ou sagesse intelligente dessinant un équilibre entre les surcharges de la mémoire et l'absence de toute pensée et de tout savoir ? Au fond, Descartes pose ici, très précisément, le problème d'une méthode pétrie, de juste mesure très loin des grands périls qui menacent la raison dans son existence.
[...] Ce terme joue, dès le début du texte, un rôle dynamique. - raison : la raison désigne, chez Descartes, une des fonctions de l'esprit, la plus haute et la plus importante. Qu'est-ce que la raison ? C'est la faculté de bien juger et de distinguer le vrai du faux. La raison, chez Descartes, et synonyme de bon sens dans l'acception la plus noble de cette expression. - imagination : elle possède, chez Descartes, un sens spécifique : elle désigne la capacité de se représenter les choses d'une façon sensible. [...]
[...] La seconde Il a jusqu'à seule semble souligner la supériorité de la sphère pratique. La seconde partie du texte Mais il jusqu'à atteindre souligne, néanmoins, la nécessité d'apprendre ce qu'il est indispensable de savoir pour se défaire des préjugés engendrés en notre enfance. Si l'érudition, en tant que telle est proscrite, la voie de la sagesse est inséparable de la formation acquise grâce à un sage. Cette seconde partie elle-même se subdivise en deux sous-parties. Dans la première Mais il jusqu'à conduite nous sommes renvoyés à la double source d'erreurs de notre enfance. [...]
[...] Cette raison semble être la première éducatrice de l'homme, la lumière qui, théoriquement, éclaire tout en nous. Ainsi, loin de toute accumulation de connaissances, l'honnête homme agit en obéissant à la raison et en se soumettant à elle. Mais prenons bien garde au langage de Descartes : il parle au conditionnel et tout se passe comme si cet idéal restait, dans les faits, hors de notre portée. Agir selon la raison, pratiquer les bonnes actions selon le bien et le mal, ce projet est-il tout à fait évident ? [...]
[...] Conduite réglée de la vie pratique et volonté de tirer le vrai de son propre fond caractérisent le sage. Le texte peut être fractionné en deux fragments. Première partie : depuis Un honnête homme jusqu'à que d'elle seule Seconde partie : depuis Mais il est entré jusqu'à atteindre Quelle est l'idée générale du texte ? Il s'agit, pour parvenir au vrai, de se défaire des préjugés ou des fausses pensées liées aux sens, de manière à progresser méthodiquement dans la route sûre de la science. [...]
[...] Descartes n'est-il pas ce philosophe qui aima tant l'action et la vie qu'il s'engagea dans l'armée du prince d'Orange, puis dans les troupes du duc de Bavière ? Ce gentilhomme de petite noblesse voyagea en Europe, mena une vie mondaine et considéra qu'il faut pratiquer les bonnes actions En novembre 1621, Descartes tira même l'épée contre des mariniers qui voulaient le tuer. Or cette sphère de la pratique est éminemment importante et nous pouvons savoir gré à Descartes de la réhabiliter, contre certains penseurs qui la dédaignèrent. [...]
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