En effet si d'après Descartes, il est bénéfique pour l'homme de douter de tout, l'existence d'un doute en morale pourrait pousser l'homme à adopter une mauvaise conduite. Ainsi, il énonce trois principes, le dernier nous invitant à suivre une attitude stoïcienne: la maîtrise de soi.
Celle-ci passe par la maîtrise des passions, la capacité que nous avons à distinguer ce qui est en notre pouvoir et ce qui ne l'est pas (...)
[...] Selon eux, il faut distinguer ce qui dépend de nous et ce qui n'en dépend pas. Il s'agit, tout particulièrement de "l'ordre du monde" qui ne dépend effectivement pas de nous, comparé à notre attitude face à ce monde qui dépend de notre volonté: nous pouvons participer au monde, être vertueux, ou le refuser et être "fou". Il n'y a pas d'intermédiaire entre ces deux attitudes. Il faut faire des efforts de "pensées" plutôt que de changer "l'ordre du monde". [...]
[...] Celle-ci passe par la maîtrise des passions, la capacité que nous avons à distinguer ce qui est en notre pouvoir et ce qui ne l'est pas. Descartes défend donc la thèse que "si nous considérons tous les biens qui sont hors de nous comme également éloignés de notre pouvoir, nous n'aurons pas [ . ] de regret de manquer [ . ] lorsque nous [ . ] serons privés sans notre faute." L'homme doit-il alors uniquement désirer ce qui lui est possible d'obtenir? [...]
[...] ] malgré les douleurs et la pauvreté, disputer de la félicité avec leurs dieux". De plus, en respectant les limites du désir accessible, l'homme obtient non pas le plaisir de l'assouvissement d'un simple désir, mais le bonheur. Si l'homme ne souhaite que des désirs possibles, alors ceux-ci seront toujours satisfaits, et il pourra se considérer un des hommes les "plus riches, et plus puissants, et plus libres, et plus heureux" qu'autrui qui ne partagerait pas cette philosophie, tel un stoïcien. [...]
[...] Celles-ci sont effectivement le propre de l'être humain, ce qu'il est impossible de lui enlever, et c'est par elles que nous devenons les maîtres de nos actes. Ainsi, après avoir fait tout ce qui nous est possible de faire pour obtenir ces "choses [ . ] extérieures", il nous faut juger les choses qui manquent comme impossibles d'accès. Il ne s'agit pas de se résigner à ne pas avoir des choses désirées, il s'agit de ne pas essayer d'agir sur des choses alors que nous avons conscience qu'elles sont hors de notre pouvoir, afin d'éviter l'échec qui vient ensuite. [...]
[...] Ainsi, nous n'aurons pas de regret de ne pas obtenir une chose si nous avons conscience qu'elle est extérieure à notre pouvoir. Nous ne nous blâmerons pas, à la condition que ce ne soit pas à cause de nous, de manquer de quelque chose. C'est ainsi, comme l'explique Descartes, qu'une personne malade acceptera cette condition sans montrer de faiblesses, puisqu'elle aura conscience que la guérison est un désir impossible. Il en est de même pour le prisonnier, il peut être heureux s'il ne rêve pas l'inaccessible liberté. [...]
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